A 20.000 km de la Métropole, l'Indochine se trouvait déjà éloignée dans la France d'après-guerre.
A cette distance s'ajoute celle du temps.
Autant dire que l'histoire de l'Indo est presque oubliée, sauf hier, avec la cérémonie d'hommage aux morts pour la France en Indochine, au monument de la place Anatole-France.
Avant le dépôt de gerbe des élus et des autorités, les présents ont eu la chance d'entendre la voix de bronze d'un témoin de cette page d'Histoire, celle du général Jean-Claude Gauthier, engagé à l'âge de 18 ans. Il a profité de la commémoration pour rappeler « quelques vérités simples, oubliées ou occultées ».
Sous le commandement du général Leclerc, le corps expéditionnaire avait débarqué à Saïgon pour désarmer l'occupant japonais.
« Il a fallu contenir les rebelles et lutter contre le communisme international, surtout avec l'arrivée de Mao, en 1949, en Chine. » Il a parlé des sabotages à Marseille, des blessés malmenés à leur arrivée.
« Qui s'en souvient ? La France ne s'intéressait guère à ses enfants. Pendant les 9 ans de guerre, 20 gouvernements se sont succédé et, en Indochine, 6 commandants en chef . »
Quelque 100.000 soldats sont morts pour la France en Indochine. Aux élus, il a redit son souhait de voir, l'an prochain la jeunesse associée à cette commémoration.
Source : Nouvelle République
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