lundi 20 juin 2016

L'Appel du 18 juin commémoré

TOURS


 

La traditionnelle cérémonie commémorant l'Appel du général de Gaulle s'est déroulée samedi matin au carrefour des Français-Libres. Entouré du député Jean-Patrick Gille, de Brigitte Garanger-Rousseau (représentant le maire de Tours) et du général Dupland, le préfet Louis Le Franc a été le premier a déposé une gerbe au pied de la stèle, après avoir lu le message du ministre de la Défense, des Anciens Combattants et de la Mémoire.

Un certificat de citoyenneté pour les CM2

Les trente-deux porte-drapeaux présents ont dû apprécier la participation des élèves de CM2 des écoles Anatole-France et Musset-Vigny. Ces derniers ont égrené le nom des quinze compagnons de la Libération originaire de l'Indre-et-Loire : André Cantes, Geoffroy Chaudron de Courcel, Marcel Degliame, Jean Desmaisons, Robert Detroyat, Raoul Duault, Louis Ferrant, Raymond Gibert-Seignereau, Arnauld Haudry de Soucy, Marcel Jeulin, Henri Laurentie, Jean-Marie Querville, Robert Quichini, Jean Tulasne et André Verrier.

Après avoir interprété le premier couplet du Chant des partisans, ils ont reçu le certificat de citoyenneté des mains du préfet. « Les enfants sont également présents aux cérémonies du 8 Mai et du 11 Novembre. Ils apprennent la Marseillaise et participent toute l'année à ce travail de mémoire », rappelait Laurent Massé, conseiller pédagogique.

Source : Nouvelle République


AMBOISE


La traditionnelle cérémonie de commémoration de l'appel du général de Gaulle s'est déroulée samedi. Les élus et les autorités civiles et militaires ont déposé des gerbes, successivement à la stèle du maréchal Leclerc, du général de Gaulle et au pied du château, à la mémoire des défenseurs du pont de la Loire morts pour la France.





Lors de son allocution, Claude Métreau, président du Souvenir français, comité d'Amboise, a rappelé à l'assistance « les trois dates qui jalonnent notre histoire et qui doivent contribuer à la construction de notre mémoire nationale : le 18 juin 1940, où un général rebelle refuse l'humiliation de la défaite et appelle à la poursuite des combats et à la résistance ; le 6 juin 1944, date du débarquement des alliés en Normandie, et le 8 mai 1945, qui, malgré toutes les difficultés, voit la France se retrouver à la table des vainqueurs ».

Jean-Claude de Pocé agé de 9 ans



Claude Métreau a également déclaré que « Malheureusement, plus de soixante-dix ans après, la France est frappée par un adversaire d'une nouvelle nature : le terrorisme ». 





Qu'il a défini en citant le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian : « Cet ennemi d'un nouveau genre propage une idéologie génocidaire, érigée en vérité absolue et fondée notamment sur l'éradication des groupes inférieurs, c'est-à-dire nous tous ».

De son côté Isabelle Gaudron, première adjointe, représentante du maire, a lu le message adressé à la nation par Jean-Marc Todeschini, secrétaire d'État auprès du ministre de la Défense.
Source : Nouvelle République

Guerre d'Indochine : l'indispensable devoir de mémoire

 
 
Mercredi, il s'agissait de ne pas oublier les soldats français morts pendant la guerre d'Indochine. Place Anatole-France, à Tours, une cérémonie a réuni des élus, les autorités civiles et militaires autour des anciens combattants. L'occasion de rappeler « un chapitre douloureux de notre histoire contemporaine trop souvent méconnu ».

Le général Jean-Claude Gautier, président d'honneur de Touraine de l'Association des combattants de l'union française (Acuf), a plongé l'assistance dans l'horreur de ces terribles années si loin de l'Hexagone.

Face à « l'indifférence générale et aux moyens dérisoires », des chiffres : quelque 100.000 morts et autant de blessés, ainsi que 40.000 prisonniers. « Qu'on ne les oublie pas ! », lance encore l'ancien militaire avant la lecture du message du secrétaire d'État aux Anciens Combattants et à la Mémoire et le dépôt des gerbes.

mercredi 1 juin 2016

Invitation à la journée d'hommage aux morts pour la France en Indochine


Le dernier hommage à " P'tit Louis "


Les obsèques de Louis Planchard, dit « P'tit Louis », décédé à 98 ans, ont eu lieu hier matin à la cathédrale de Tours. Un hommage solennel pour cet ancien résistant au destin hors du commun.

Pour l'accompagner vers son dernier voyage, quarante porte-drapeaux entouraient son cercueil recouvert du drapeau tricolore. Cent cinquante anciens combattants étaient présents autour de sa famille et de ses proches.

Louis Planchard s'est distingué pendant la Seconde Guerre mondiale par sa bravoure et son tempérament, multipliant les attaques contre les Allemands. Ce qui lui avait valu l'autre sobriquet de « Trompe-la-mort ».

Il survécut à ses multiples blessures (notamment quand il sauta avec son cheval sur une mine), il résista à la torture que lui fit subir la gestapo et s'engagea jusqu'à la fin de la guerre, sans relâche, contre l'ennemi.

Pour avoir sauvé trois soldats américains qui avaient été faits prisonniers dans une ferme des Vosges, en octobre 1944, l'état-major de l'armée américaine lui a décerné la Silver Star.

Quelques semaines auparavant, le 1er septembre 1944, lui, le lieutenant Planchard, fit décrocher le drapeau nazi qui flottait sur le toit de l'hôtel de ville de Tours. Il demanda à ses deux cents « gars » du Corps franc d'Indre-et-Loire de piétiner l'étendard.

« P'tit Louis » rejoignit ensuite la 3e Armée du général de Lattre de Tassigny dont il devint l'aide de camp. Engagé en Indochine, il quitta l'armée en 1956. Par la suite, cavalier émérite de l'équipe de France d'équitation, il consacra une grande partie de sa vie aux chevaux.

 « Ému et fier », le maire de Tours, Serge Babary, a souligné hier les qualités de cet homme « à la vie exceptionnelle marquée par son engagement pour son pays […] Tours veut honorer à travers Louis tous ceux qui ont souffert, qui ont donné leur vie, pour rendre à notre ville, à notre pays, la liberté ».

Le premier magistrat de la ville, accompagné au premier rang de la députée Claude Greff et de son premier adjoint, Jacques Chevtchenko, concluait : « En ce jour, nous saluons un héros et, au nom de notre ville, nous lui disons : " Merci ! " P'tit Louis, sache que nous ne t'oublierons pas. »

Le Corps franc d'Indre-et-Loire

Avec l'hommage rendu à Louis Planchard, hier, à Tours, c'est l'occasion de se souvenir des exploits de ce Corps franc d'Indre-et-Loire auquel il appartenait, formé le 25 septembre 1944, de 212 Tourangeaux issus de compagnies de maquisards urbains : la compagnie Lorraine du capitaine Gilles, le Corps franc Lombard et des éléments de Saint-Symphorien.

Alors que les « grandes » formations comme le groupement d'Épernon, les maquis Césario et Conty-Freslon (dont provenait d'ailleurs la compagnie Planchard), réunis dans le 32e régiment d'infanterie reconstitué, partaient se battre sur le front de l'Ouest (poche de Saint-Nazaire), le Corps franc d'Indre-et-Loire prendra, lui, la direction de l'Allemagne.

Premiers combats dans les Vosges (et les premiers tués) puis, début novembre 1944, il est rattaché au 20e Bataillon de chasseurs alpins du lieutenant-colonel Vigan-Braquet.

Des Tourangeaux chasseurs alpins, qui l'eût cru ? Libérations de Belfort, de Colmar et, à Lauterbourg, à la frontière allemande, le Corps franc reçoit son drapeau, obtenu grâce à une souscription ouverte dans la population tourangelle.

Le CFIL franchira le Rhin et continuera son épopée jusqu'aux Alpes bavaroises et à la jonction avec l'armée américaine à San-Anton (Autriche).

Il comptera dans ses rangs 36 tués et 83 blessés…