dimanche 27 avril 2014

Commémoration de la journée du souvenir de la déportation

Le 27 avril, au monument aux morts place Anatole France, se déroulait la cérémonie de la journée du souvenir de la déportation.

La Journée nationale du souvenir des victimes de la déportation honore la mémoire de tous les déportés sans distinction et rend hommage à leur sacrifice. Cette journée a pour vocation de rappeler à tous ce drame historique majeur, les leçons qui s'en dégagent, pour que de tels faits ne se reproduisent plus.


La Journée nationale du souvenir des victimes de la déportation se déroule chaque année le dernier dimanche d’avril. Cette date a été retenue en raison de sa proximité avec la date anniversaire de la libération de la plupart des camps, et parce qu'elle ne se confondait avec aucune autre célébration nationale ou religieuse existante.









En France :

Au total, 75 721 Juifs furent déportés depuis la France, vers Auschwitz, Sobibor, Bergen-Belsen ou les forts de Kaunas et de Klaïpeda.
Environ 2000 revinrent de déportation. Par ailleurs, environ 3 000 Juifs moururent dans les camps d’internement français, de maladie ou de malnutrition. 1 000 Juifs furent assassinés en France parce qu’ils étaient juifs, par les forces allemandes ou par la Milice française.


Il y eut en tout 79 convois de déportations. Le premier partit le 27 mars 1942 vers Auschwitz.
Le dernier quitta Drancy le 17 août 1944, pour rejoindre le camp de concentration de Buchenwald.



Sur les 75 721 Juifs, 24 500 étaient de nationalité française. Parmi eux se trouvaient 8 000 enfants de parents étrangers. Il y avait aussi un peu moins de 8 000 Juifs français naturalisés. Les Juifs étrangers étaient avant tout de nationalité polonaise et roumaine.



 Au début de la Seconde Guerre mondiale, bien qu'il soit difficile de l'évaluer exactement, on considère que 330 000 Juifs, approximativement, résidaient en France et que la moitié d'entre eux était étrangère.





samedi 26 avril 2014

Cérémonie de Camérone à Richelieu



Aujourd'hui, s'est déroulé le 151ème anniversaire de la commémoration de la bataille de Camérone.


La bataille de Camerone est un combat qui opposa une compagnie de la Légion étrangère aux troupes mexicaines le 30 avril 1863 lors de l'expédition française au Mexique. Soixante-deux soldats de la Légion, assiégés dans un bâtiment d'une hacienda du petit village de Camarón de Tejeda, résistèrent plus d'une journée à l'assaut de 2 000 soldats mexicains. À la fin de la journée, les six légionnaires encore en état de combattre, à court de munitions, chargèrent les troupes mexicaines à la baïonnette.


Camerone est célébré chaque année comme un haut fait de la Légion étrangère, le 30 avril, dans toutes ses unités.

En 1863, pendant l'expédition française au Mexique, l'armée française assiège Puebla. Le 29 avril 1863, un convoi français part du port de Veracruz, chargé de vivres, matériel de siège et de 3 millions de francs en numéraire.


Le colonel Jeanningros, commandant le Régiment étranger, ayant eu des renseignements concernant l'attaque probable du convoi, décide d'envoyer la 3e compagnie explorer les abords de Palo Verde avant l'arrivée du convoi.






Soixante fantassins et trois officiers de la 3e compagnie du Régiment étranger de la Légion étrangère sont donc envoyés à la rencontre du convoi, à l'aube du 30 avril.



La compagnie n'ayant pas d'officiers disponibles (ceux-ci étant atteints par le « vomito negro », la fièvre jaune, comme nombre de membres du corps expéditionnaire), le capitaine Jean Danjou, adjudant-major du régiment, se porte volontaire pour la commander. Le sous-lieutenant Jean Vilain, payeur par intérim du régiment, et le sous-lieutenant Clément Maudet, porte-drapeau, demandent à l'accompagner.


Le colonel mexicain Francisco de Paula Milán, qui commande 6 000 fantassins et 2 000 cavaliers autochtones, averti de leur passage, met ses troupes en branle.

Partie de Chiquihuite vers une heure du matin, la compagnie passe devant le poste de Paso del Macho (Le Pas du mulet), commandé par le capitaine Saussier et poursuit sa route. Après avoir dépassé le groupe de maisons appelé Camarón de Tejeda (55 km à l'ouest de Veracruz), elle arrive à Palo Verde vers sept heures du matin, après avoir parcouru en marche forcée les vingt-quatre kilomètres qui la séparent de sa garnison de départ. Les légionnaires s'arrêtent pour faire le café.

C'est alors qu'ils repèrent les Mexicains. Le capitaine Danjou décide de se replier sur le village. À peine sont-ils arrivés sur les lieux qu'un coup de feu claque, blessant un légionnaire. La colonne dépasse alors le groupe de maisons. C'est à ce moment que les cavaliers du colonel Milán chargent la troupe qui est contrainte de former le carré. La première salve brise la charge et met en fuite les Mexicains.



Après avoir brisé une seconde charge de cavalerie, le capitaine Danjou et ses hommes se réfugient dans l'hacienda, espérant retarder au maximum la tentative de prise du convoi du colonel Milán. Malheureusement, au cours du repli, les deux mules qui transportent les vivres et les munitions, effrayées par le bruit, échappent à leur contrôle et s'enfuient.



Une fois dans l'hacienda, les légionnaires s'empressent de barricader l'enceinte du mieux qu'ils le peuvent. Les Mexicains mettent pieds dans les pièces du rez-de-chaussée et interdisent, dès lors, l'accès à l'étage. Le sergent Morzycki est sur le toit du bâtiment principal pour observer les mouvements de l'ennemi.


Il est déjà dix heures du matin et les hommes du capitaine Danjou, qui n'ont rien mangé depuis la veille commencent à souffrir de la soif et de la chaleur. Un officier mexicain, le capitaine Ramon Laisné somme les Français de se rendre, ce à quoi le capitaine Danjou fait répondre : « Nous avons des cartouches et ne nous rendrons pas ! ». Il fait alors jurer à ses hommes de lutter jusqu’au bout.


Les Mexicains mettent le feu à l’hacienda mais n'osent pas donner l’assaut de manière frontale. Certains, depuis les chambres de l'étage tentent de pénétrer dans la pièce tenue par les légionnaires. Le capitaine Danjou est frappé d'une balle en plein cœur à la mi-journée et c’est au sous-lieutenant Jean Vilain que revient le commandement. Les Mexicains sont alors les seuls maîtres du corps de ferme.
Vers 14 h, c’est au tour du sous-lieutenant Jean Vilain de tomber, frappé en plein front. Le sous-lieutenant Maudet prend alors le commandement.

À 17 h, autour du sous-lieutenant Maudet, il ne reste plus que douze hommes en état de combattre. C'est à ce moment-là que le colonel mexicain rassemble ses hommes et leur dit de quelle honte ils vont se couvrir s’ils n’arrivent pas à abattre cette poignée de braves.

Neuf heures durant, les légionnaires vont affronter les troupes mexicaines sans boire, accablés par la chaleur des Hautes-Plaines, étouffés par la fumée des incendies. En fin d'après-midi, il ne reste en état de combattre que le sous-lieutenant Maudet, le caporal Maine, les légionnaires Catteau, Wensel, Constantin et Leonhard. Au signal de l’officier, ils déchargent leurs fusils et chargent à la baïonnette. Victor Catteau, légionnaire belge, meurt, criblé de balles en protégeant le sous-lieutenant de son corps ; celui-ci est lui-même blessé à deux reprises. Le colonel Cambas, un officier mexicain d'origine française, somme alors les survivants de se rendre. Maine répond : « Nous nous rendrons si vous nous faites la promesse la plus formelle de relever et de soigner notre sous-lieutenant et tous nos camarades atteints, comme lui, de blessures ; si vous nous promettez de nous laisser notre fourniment et nos armes. Enfin, nous nous rendrons, si vous vous engagez à dire à qui voudra l'entendre que, jusqu'au bout, nous avons fait notre devoir. » « On ne refuse rien à des hommes comme vous », répond alors l'officier mexicain. Il ajoute ensuite : « Mais parlez-moi en français. Mes hommes pourraient croire que vous êtes des Espagnols du parti conservateur, et ils vous massacreraient. »


Les rescapés sont présentés au colonel Milan, qui s'écrie : « Pero no son hombres, son demonios. » (en français : « Mais ce ne sont pas des hommes, ce sont des démons »).

Lorsque les renforts arrivent sur les lieux, dans les ruines calcinées, il ne reste que les cadavres français et mexicains. Aux alentours, le tambour de la compagnie (Casimir Laï, de nationalité italienne, et né à Cagliari en Sardaigne), seul rescapé libre, est retrouvé par un éclaireur de la colonne de secours. Laissé pour mort sur le terrain (il avait été blessé de sept coups de lance et de deux balles), il avait été dépouillé de ses vêtements, jeté dans le fossé bordant la route avant d’être mis en fosse commune. Sa volonté de vivre hors du commun lui permit de faire plusieurs kilomètres en direction de Chiquihuite dans les broussailles. Il raconta la bataille et ses explications servirent au premier compte-rendu de la bataille. Il fut ensuite décoré de la croix de chevalier de la Légion d’honneur, le 14 août 1863.


La moitié de la compagnie fut tuée ou mortellement blessée. Les blessés furent transportés aux hôpitaux de Huatusco et de Jalapa où ils furent soignés. Les prisonniers furent ensuite échangés contre des prisonniers mexicains. Le premier échange eut lieu trois mois plus tard et permit à huit légionnaires d'être échangés contre deux cents Mexicains.




Le convoi français put cependant éviter l'attaque mexicaine et parvenir sans encombre à Puebla.

Par décision du 4 octobre 1863, le ministre de la Guerre, le général Randon, ordonna que le nom de « Camerone » soit inscrit sur le drapeau du régiment étranger. De plus, l'empereur Napoléon III décida que les noms de Danjou, Vilain et Maudet seraient gravés sur les murs des Invalides.

Un monument fut érigé sur le site du combat en 1892. Mais son abandon incita en 1948 le colonel Penette à en dresser un nouveau, inauguré officiellement en 1963. C'est sur ce dernier que figure l'inscription :

« Ils furent ici moins de soixante
Opposés à toute une armée. Sa masse les écrasa.
La vie plutôt que le courage
Abandonna ces soldats Français
A Camerone le 30 avril 1863 »

Aujourd'hui encore, les militaires mexicains rendent hommage aux soldats mexicains et français tombés ce jour-là en présentant les armes lorsqu'ils passent devant ce monument.

Vidéo du départ du cortège :

















jeudi 10 avril 2014

Cérémonie d'Avril






            RAPPEL DES CEREMONIES AU MOIS D'AVRIL :





Cérémonie du 151ème anniversaire du combat de Camerone du 30 Avril 1863

le 26 Avril, 09h30 à l'église de Richelieu.

Journée du souvenir de la déportation

le 27 Avril, 9h45 à l'Hôtel de Ville de Tours et 10h45 au Monument aux morts place Anatole France.

Journée du souvenir des morts en Indochine

le 29 Avril, 11h45 au Monument aux morts place Anatole France.