mercredi 12 novembre 2014

11 Novembre digne du centenaire à Tours

Ce mardi 11 novembre 2014, cela fera exactement 96 ans que la première guerre mondiale s'est achevée, un chiffre qui n'est pas "rond" mais la date est néanmoins importante puisque l'on commémore cette année le centenaire du début du conflit, à l'été 1914.


Le préfet et le maire de Tours ont présidé l’anniversaire de l’Armistice. Des écoliers ont chanté “ La Marseillaise ” avant le défilé jusqu’à l’hôtel de ville.


Il fallait marquer le coup, pour la première cérémonie du Centenaire. La cérémonie de l'Armistice, hier à Tours, a rassemblé les autorités civiles et militaires, comme d'habitude, mais aussi beaucoup d'enfants, et leurs parents. La jeune Louise Voyer-Lagrange, du collège Jean-Monnet, a lu un message officiel relatant les atrocités de la guerre. « Il faut que les jeunes se souviennent eux aussi », confiait Fernand Guindeuil, président de l'Udac 37, qui vivait là sa « 35e cérémonie de 11 Novembre » à titre officiel.



Le préfet Jean-François Delage, le président du conseil général Frédéric Thomas, le député Jean-Patrick Gille, le maire de Tours Serge Babary et la conseillère régionale Mélanie Fortier étaient au premier rang. Ravivage de la flamme, dépôt de gerbes, remise de décorations (*) avaient lieu au pied de la tribune, place Anatole-France. Un long cortège se dirigeait ensuite vers l'hôtel de ville, derrière l'orchestre d'harmonie de la ville, pour l'opération « les Flammes de l'espoir » dans le péristyle, et la cérémonie à la salle des fêtes. Les travaux de mémoire des enfants des écoles Anatole-France et Vigny-Musset étaient projetés sur grand écran. Des élèves lisaient des extraits de lettres de Maurice Sieklucki, poilu tourangeau. Serge Babary clôturait la matinée.

(*) Les médaillés : les colonels Pierre-Yves Santenard, Jean-Jacques Mora et Christophe Recolin-Blardon, la colonelle Odile Bouny, les lieutenants-colonels Franck Blondeau-Patissier, Nicolas-Paul Albrecht, Jean-Philippe Lecomte, le chef d'escadron Benoît Olié, le capitaine Loïc Chalin.

Source : Nouvelle République

jeudi 6 novembre 2014

L'émouvant retour du Poilu


Émouvante cérémonie hier soir à Rosny-sous-Bois à l'est de Paris, là où vivait Léon Senet avant de partir au Front. Il avait vécu son enfance à Tours. - (Photo NR)

On a retrouvé ses ossements cet été dans un trou d’obus. Le sergent Léon Senet, natif de Tours, a été inhumé hier à Rosny-sous-Bois, 99 ans après sa mort.

Rosny-sous-Bois, à l'est de Paris, n'a pas attendu le 11 Novembre pour rendre hommage à son héros de retour à la " maison " après avoir été porté disparu un siècle durant. Et la Touraine a suivi cette belle histoire avec intérêt car le Poilu, retrouvé dans un trou d'obus en début d'été, était natif de Tours et y avait passé son enfance. Dans le Tours de la fin du XIXe siècle, ses parents étaient artisans, le père chaudronnier, la mère, née Pinchaud, couturière. Léon, Onésime, Marie Senet est né le 7 octobre 1884, rue Saint-Éloi à Tours, et il est tombé le 23 mai 1915 à Souchez, près du mont Saint-Éloi, dans le Pas-de-Calais, à la deuxième bataille de l'Artois.

La découverte de sa dépouille a été médiatisée. « On a pu l'identifier grâce à sa plaque de matricule », raconte Patrice Noisette, garde d'honneur au Mémorial de Lorette.

" 99 ans dans l'anonymat du champ de bataille "

Une petite-nièce, Nicole Senet, qui demeure à Deuil-la-Barre, était à la cérémonie hier, et témoignait : « Je ne connaissais pas l'existence de mon grand-oncle. Imaginez ma stupéfaction ! Le mystère de son existence reste entier à ce jour. » On n'a aucun portrait de cet appelé du 282e régiment d'Infanterie rassemblé à Montargis avant de filer vers la Somme et l'Oise. Le nom de Senet était bien inscrit sur le monument aux morts de Rosny, mais il restait le « soldat inconnu » parmi les 300 victimes de la Grande Guerre de la ville. L'inhumation s'est déroulée en présence des plus hautes autorités civiles et militaires, dont Brigitte Garanger-Rousseau, adjointe aux anciens combattants de Tours : « J'assiste à beaucoup de cérémonies depuis quelques mois, mais celle-là n'est pas comme les autres. Et c'est très émouvant de pouvoir ainsi saluer un soldat, en cette année du Centenaire. »

Marseillaise, sonnerie aux morts, discours, arrivée du cercueil au pied du monument aux morts, puis défilé jusqu'au cimetière pour la mise en terre solennelle. « Le soldat resté jusqu'ici anonyme ne l'est plus. A travers le sergent Senet, ce sont 600.000 soldats tombés dans le Nord-Pas de Calais qu'on salue. C'était une boucherie. On a compté jusqu'à 100 morts à la minute sur certaines offensives » déclarait le maire de Rosny. « Durant 99 ans, dans l'anonymat du champ de bataille, vous avez eu pour sépulture la nef de la voûte céleste », ajoutait Serge Roy, président du comité de Coordination de la cité parisienne. L'enfant tourangeau devenu chair à canon est sorti de sa nuit noire et repose désormais pour l'éternité au panthéon des Poilus, dans un carré militaire digne de ce nom.

Source : Nouvelle République

dimanche 2 novembre 2014

Hommage aux victimes de guerre le 1er Novembre


De nombreuses associations et des élus locaux ont rendu, au cimetière de La Salle, à Tours, un hommage à toutes les victimes de guerres depuis 1870.


A nous, le souvenir ; à eux, l'immortalité… C'était la conclusion du seul discours qui ouvrait la cérémonie d'hommage à toutes les victimes de guerre. En ce centième anniversaire du début de la Première Guerre mondiale, il y avait beaucoup de monde devant le monument aux morts des guerres de 14-18 et de 39-45 au cimetière de La Salle. Des élus municipaux et départementaux, mais aussi beaucoup d'associations d'anciens combattants ou de victimes de guerre.

Le monument et toutes les stèles ont été fleuris : celles des fusillés et des massacrés de la Résistance, des musulmans morts pour la France, des prisonniers de guerre, des morts d'Indochine, des morts d'Afrique du Nord et des rapatriés.

" A nous le souvenir à eux l'immortalité "

Le cortège est allé ensuite se recueillir un peu plus bas dans le cimetière devant le monument aux morts de la guerre de 1870 qui, lui aussi, a été abondamment fleuri.
A chaque cérémonie devant ces deux monuments, une sonnerie aux morts, une minute de silence et, pour clore cet hommage, « La Marseillaise ».

en coulisses…

Après la fin de la cérémonie aux victimes de guerre, de nombreux élus municipaux de l'actuelle majorité ont profité de leur présence dans le cimetière de La Salle pour aller se recueillir quelques instants sur la tombe de Jean Royer qui reste, pour beaucoup d'entre eux, une référence politique et morale.
Source : Nouvelle République