mercredi 18 juin 2014

Commémoration de l'appel du 18 juin 1940


Discours du Général De Gaulle

« Les chefs qui, depuis de nombreuses années, sont à la tête des armées françaises, ont formé un gouvernement. Ce gouvernement, alléguant la défaite de nos armées, s'est mis en rapport avec l'ennemi pour cesser le combat.

Certes, nous avons été, nous sommes submergés par la force mécanique, terrestre et aérienne de l'ennemi.

 Infiniment plus que leur nombre, ce sont les chars, les avions, la tactique des Allemands qui nous font reculer. Ce sont les chars, les avions, la tactique des Allemands qui ont surpris nos chefs au point de les amener là où ils en sont aujourd'hui.

Mais le dernier mot est-il dit ? L'espérance doit-elle disparaître ? La défaite est-elle définitive ? Non !

Croyez-moi, moi qui vous parle en connaissance de cause et vous dis que rien n'est perdu pour la France. Les mêmes moyens qui nous ont vaincus peuvent faire venir un jour la victoire.

Car la France n'est pas seule ! Elle n'est pas seule ! Elle n'est pas seule ! Elle a un vaste Empire derrière elle. Elle peut faire bloc avec l'Empire britannique qui tient la mer et continue la lutte. Elle peut, comme l'Angleterre, utiliser sans limites l'immense industrie des Etats-Unis.

Cette guerre n'est pas limitée au territoire de notre malheureux pays. Cette guerre n'est pas tranchée par la bataille de France. Cette guerre est une guerre mondiale. Toutes les fautes, tous les retards, toutes les souffrances n'empêchent pas qu'il y a, dans l'univers, tous les moyens pour écraser un jour nos ennemis. Foudroyés aujourd'hui par la force mécanique, nous pourrons vaincre dans l'avenir par une force mécanique supérieure. Le destin du monde est là.

Moi, général de Gaulle, actuellement à Londres, j'invite les officiers et les soldats français qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s'y trouver, avec leurs armes ou sans leurs armes, j'invite les ingénieurs et les ouvriers spécialisés des industries d'armement qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s'y trouver, à se mettre en rapport avec moi.

Quoi qu'il arrive, la Flamme de la résistance française ne doit pas s'éteindre et ne s'éteindra pas.

Demain, comme aujourd'hui, je parlerai à la radio de Londres . »

Texte intégral de l'appel du 18 juin 1940 prononcé à la BBC à Londres et non enregistré.

mercredi 11 juin 2014

Information de l'ONAC - Légion d'honneur


L'ONAC fait savoir que les anciens combattants de la guerre 1939/1945 titulaire de la carte du combattant volontaire de la Résistance ou de la carte du Combattant ayant participé à la campagne d'Italie, à la campagne de France, et au débarquements de Normandie et de Provence peuvent déposer un dossier de demande d'attribution de la Légion d'Honneur.

vendredi 6 juin 2014

6 juin 1944, le jour J



Le jour J, qui marque le premier jour de la bataille de Normandie, est un débarquement prévu le 5 juin 1944 sur des plages normandes, mais finalement repoussé au mardi 6 juin en raison des conditions météorologiques.





Le 4 juin, les gigantesques convois, qui ont déjà appareillé des ports anglais, doivent faire demi-tour sur une mer de plus en plus démontée. Vers 22 heures, après avoir pris connaissance du communiqué météorologique, le chef allié Dwight David Eisenhower annonce l’irrévocable décision que le débarquement aura lieu le 6 juin : « Je n’aime pas cela, déclare-t-il, mais il me semble que nous n’avons pas le choix… Je suis absolument persuadé que nous devons donner l’ordre… »



La nuit du 5 au 6 juin l'armada la plus formidable jamais rassemblée s'approche des côtes françaises : 2 727 bateaux de types les plus variés chargent ou remorquent plus de 2 500 engins de débarquement escortés par 590 navires de guerre, dont 23 croiseurs et 5 cuirassés.


6 JUIN 1944, JOUR J  dans Histoire omaha02À 3 h 14 le 6 juin, des bombardiers larguent leurs cargaisons sur les plages choisies. À 3 h 30, 15 500 unités aéroportées américaines et 7 900 unités aéroportées britanniques sont larguées à proximité des plages. Ces unités ont pour missions de tenir et capturer des têtes de pont en libérant les accès des plages, et permettant ainsi aux troupes fraîchement débarquées de pénétrer à l'intérieur des terres. Les erreurs de largages alliées engendrent une totale désorganisation du côté allemand empêchant une contre-attaque. De nombreux parachutistes se noient dans les zones volontairement inondées par les Allemands, en partie à cause du poids de leur équipement.


36 parachutistes des Forces françaises libres du Special Air Service furent aussi parachutés en Bretagne vers minuit dans la nuit du 5 au 6 juin ; 18 dans le Morbihan (opération Dingson) et 18 dans les Côtes-d'Armor (opération Samwest). L'un d'eux, le caporal Emile Bouétard, un Breton, fut tué au combat entre minuit et une heure le 6 juin à Plumelec, Morbihan. Il fut probablement le premier mort du débarquement, d'autres sources mentionnant toutefois plutôt un mort de l'opération Tonga, le lieutenant britannique Den Brotheridge.


Les Alliés sont de diverses nationalités: des Britanniques et Canadiens (83 115),des Américains (73 000) mais aussi des Français, Polonais, Belges, Tchécoslovaques, Néerlandais, Norvégiens, etc., soit environ plus de 200 000 combattants en tout.

Des différentes plages où ont débarqué les Alliés, c'est Omaha Beach, surnommée « Bloody Omaha » (Omaha la sanglante), qui connut le plus de pertes humaines.