jeudi 18 décembre 2014

En Touraine, l'armée apporte 100 M€ de salaires

Le général Lefeuvre est aussi adjoint au directeur des ressources humaines de l'armée de terre, commandant des écoles. 

Délégué militaire départemental, commandant la place de Tours, le général Dominique Lefeuvre fait le point sur la présence militaire en Indre-et-Loire.

Quel est le poids de l'armée aujourd'hui en Indre-et-Loire ?

« Aujourd'hui, on peut considérer que 4.000 personnes travaillent pour le ministère de la Défense dans le département. Avec leurs familles, cela représente une communauté de quelque 10.000 personnes dont deux à trois mille enfants. Même au temps de l'école d'application du train, il n'y a jamais eu autant de personnels militaires en Touraine. »

Qu'en est-il du poids économique de cette communauté ?

« Ce qui caractérise aujourd'hui la présence de l'armée en Indre-et-Loire, c'est la forte proportion de cadres. Il s'agit, pour beaucoup, d'officiers et de sous-officiers des services interarmées qui disposent d'un certain pouvoir d'achat.
« La garnison représente une masse salariale annuelle de l'ordre de 100 M€. Pour ses missions de soutien, la base de défense de Tours dépense chaque année 15 M€. A cela s'ajoutent les investissements ponctuels comme les 25 M€ qui ont été consacrés aux réaménagements du contrôle aérien de Cinq-Mars ou les 10 M€ qui sont actuellement investis pour accueillir la direction des ressources humaines de la marine, au quartier Rannes à Tours. »

Où en est-on de ce déménagement ?

« La construction d'un nouveau bâtiment d'état-major est en cours. Un second sera également rénové pour accueillir environ 250 personnes qui travaillaient jusqu'à présent dans l'hôtel de la Marine, sur la place de la Concorde.
« Les premières mutations à Tours devraient intervenir l'été prochain. Une trentaine de familles arriveront en 2015. Quarante autres suivront en 2016. L'ensemble du transfert devrait être achevé dans deux ans. »

Ces mutations se déroulent sans problème ?

« Tours est une grande métropole régionale qui offre tous les services que peuvent attendre les familles. La ville est située à une heure de Paris et sa région dispose d'un patrimoine culturel et environnemental exceptionnel. Les militaires y vivent bien et y travaillent bien. »

Où en est-on de l'évolution des emprises militaires en ville ?

« Les négociations financières se poursuivent avec la mairie concernant l'aliénation du quartier Beaumont. Le dossier sera bouclé en 2015. En ce qui concerne le quartier Chauveau, nous y avons toujours des logements et un centre médical des armées. Une réflexion sera engagée dès lors que nous aurons des solutions de replis pour ces équipements. »

Quel est votre rôle en tant que délégué militaire départemental et commandant de la place d'armes de Tours ?

« En tant que représentant du chef d'état-major et conseiller militaire du préfet, ma mission est de contribuer à la protection et la sécurité des populations, en complément des forces de l'ordre. Concrètement, je coordonne le dispositif Vigipirate et les plans départementaux d'intervention en cas de catastrophes naturelles.
« Mon rôle est aussi de promouvoir l'esprit de défense et de citoyenneté. Cela passe par de l'information et une plus grande connaissance des risques et menaces. C'est compliqué parce que la guerre a déserté nos esprits. »

profil

Originaire de Maine-et-Loire, le général de division Dominique Lefeuvre est âgé de 57 ans. Après des études au collège militaire du Mans et à l'école des officiers de Saint-Cyr, il a débuté sa carrière dans les transmissions avant de rejoindre les ressources humaines de l'armée de terre. Général inspecteur, il a été nommé à Tours à la tête des écoles de l'armée de terre le 1er août.

Source : Nouvelle République

samedi 6 décembre 2014

Cérémonie de la journée nationale d'hommage aux victimes de la guerre d'Algérie et des combats du Maroc et de la Tunisie

Depuis dix ans, la date du 5 décembre consacre la Journée nationale d'hommage aux victimes des différents conflits en Afrique du Nord. Hier, la cérémonie commémorative départementale a pris un relief particulier à l'occasion du 60e anniversaire de la guerre d'Algérie. Tour à tour, Roger Leblanc – représentant l'association départementale des anciens combattants – et Elsa Pépin – directrice de cabinet du préfet – ont souligné l'importance de cette journée nationale du souvenir dans le contexte actuel. « Soixante ans après la guerre d'Algérie, l'heure est à la réconciliation.


Nous devons tendre la main vers l'Algérie, le Maroc et la Tunisie pour construire une mémoire partagée qui n'oublie rien ni personne ; seul gage de paix et d'amitié », a énoncé la sous-préfète en reprenant le message du secrétaire d'État aux Anciens Combattants. Plusieurs gerbes ont ensuite été déposées au pied du nouveau mémorial en hommage aux 188 victimes d'Indre-et-Loire tombées en Afrique du Nord.


Deux médaillés et un hommage solennel 




Chinon n'a pas oublié les anciens combattants d'Afrique du Nord. La commune a participé, le 5 décembre, à la Journée nationale d'hommage aux morts pour la France de la guerre d'Algérie et des combats du Maroc et de la Tunisie. Une cérémonie simple et digne s'est déroulée devant le monument aux morts, en présence d'une vingtaine de porte-drapeaux des associations patriotiques. Deux gerbes ont été déposées, après que la médaille de la Reconnaissance de la Nation ait été remise à deux anciens combattants, Michel Peltier et Henri Ameline.





La guerre d'Algérie de 1954 à 1962  comme vous n'avez jamais vu auparavant...