lundi 18 juillet 2016

Tours : se souvenir des justes de Touraine

 
A l'occasion de la Journée nationale à la mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites de l’État français et d’hommage aux Justes de France, la Touraine a commémoré, ce dimanche matin, ceux qui ont secouru des juifs en danger de mort.


Cérémonie très protocolaire et sécurisée, hier matin, dans l’enceinte entièrement bouclée du château de tour, au pied de la stèle dédiée aux Justes d’Indre-et-Loire.


« Il y a 74 ans, 13.000 Juifs étaient arrêtés par la police française. Ils seront au total 75.000 à être déportés et tués dans les camps nazis. Certains d’entre eux ont pu échapper aux nazis grâce à des Français qui ont prix des risques. Ce sont ces Justes que nous commémorons », a notamment rappelé Paul Levy, président de la communauté juive de Tours.


François Gughenheim, délégué régional du CRIF Touraine Poitou Charentes, a quant à lui insisté sur le fait « que la France de l’époque n’était pas responsable du nazisme… mais d’avoir laisser-faire ». « Soyons tous éternellement vigilants », a-t-il conclu alors qu'une minute de silence avait été demandée au début de la cérémonie.

Beau discours de Louis Jeudi, arrière-petit-fils de Madeleine et Louis Jeudi, restaurateurs-hôteliers à Chenonceaux, qui comptent parmi la cinquantaine de Justes parmi les Nations en Touraine (*). Ce jeune homme de 23 ans, étudiant en journalisme, a rendu hommage à « tous ces héros ordinaires que sont les Justes », disant aussi « sa grande fierté d’appartenir à la famille Jeudi ».
 

Louis, arrière-petit-fils de Justes a honoré " ces héros ordinaires "

 
A l’occasion du 74 e anniversaire de la rafle du Vel’ d’Hiv’, la Touraine a commémoré, hier, ses Justes qui ont secouru des juifs en danger de mort.

Cérémonie très protocolaire et sécurisée, hier matin, dans l'enceinte entièrement bouclée du château de Tours, au pied de la stèle dédiée aux Justes d'Indre-et-Loire, à l'occasion de la Journée nationale à la mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites de l'État français, et d'hommage aux Justes de France.

Avant les discours, la lecture des noms des Justes de Touraine par les maires de Chédigny, Chenonceaux et Betz-le-Château, puis les dépôts de gerbes, la cérémonie a débuté par une minute de silence dédiée aux morts et aux blessés de l'attentat de Nice de ce 14 juillet.

« Il y a 74 ans, 13.000 Juifs étaient arrêtés par la police française. Ils seront au total 75.000 à être déportés et tués dans les camps nazis. Certains d'entre eux ont pu échapper aux nazis grâce à des Français qui ont pris des risques. Ce sont ces Justes que nous commémorons », a notamment rappelé Paul Levy, président de la communauté juive de Tours.

François Gughenheim, délégué régional du Crif Touraine Poitou-Charentes, a quant à lui insisté sur le fait « que la France de l'époque n'était pas responsable du nazisme… mais d'avoir laisser-faire ». « Soyons tous éternellement vigilants », a-t-il conclu.

Un héritage de tolérance

Moins habitué aux discours que les officiels, Louis Jeudi, arrière-petit-fils de Madeleine et Louis Jeudi, restaurateurs-hôteliers à Chenonceaux, qui comptent parmi la cinquantaine de Justes parmi les Nations en Touraine*, a tenu des propos sensibles, structurés et surtout humanistes. Il a tenu à rendre hommage à « tous ces héros ordinaires que sont les Justes », disant aussi « sa grande fierté d'appartenir à la famille Jeudi. »

« Nous sommes restés en contact avec deux femmes que mes arrière-grands-parents ont sauvées. J'ai eu l'une d'elles au téléphone ces jours-ci », a évoqué simplement ce jeune homme de 23 ans, étudiant en journalisme.


Rappelant que, du côté maternel, ses grands-parents avaient fui le franquisme, « ce double héritage me permet d'avoir une ligne de conduite, d'aller vers les autres et d'être tolérant », a-t-il souligné.
(*) 26.119 dans le monde, 3.925 en France, 234 en région Centre.

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