vendredi 17 octobre 2014

Un mémorial pour 188 anciens combattants d'Afrique du Nord


Le mémorial sera inauguré jeudi matin. Il est composé de trois blocs d'ardoise gravés. - Le mémorial sera inauguré jeudi matin. Il est composé de trois blocs d'ardoise gravés.

A Tours, place Anatole-France, 1.300 anciens combattants de tout le département ont assisté jeudi matin au dévoilement du mémorial dédié aux 188 victimes d'Indre-et-Loire tombés en Afrique du Nord entre 1952 et 1963.




Une marée de drapeaux tricolores, tenus par 250 porte-drapeaux, 1.300 anciens combattants d'Afrique du Nord rassemblés dont un millier, acheminés de tout le département par autobus. L'assistance exceptionnelle qui assistait hier matin au dévoilement du mémorial d'Indre-et-Loire des combattants tombés en Afrique du Nord, était à la mesure de l'événement. Une foule réunie pour l'inauguration de ce monument dédié à la mémoire des 188 Tourangeaux tombés en Afrique du Nord entre 1952 et 1963.
Après six ans de travail, les cinq associations d'anciens combattants d'AFN, ont enfin leur monument commun à Tours. - Après six ans de travail, les cinq associations d'anciens combattants d'AFN, ont enfin leur monument commun à Tours.

Pour en arriver là, il a fallu un travail de longue haleine, initié par Serge Pinon, ancien président départemental de la Fnaca, décédé l'an dernier, et des quatre autres associations d'anciens combattants d'AFN, l'UNC, la Fopac, l'Union fédérale des anciens combattants et l'Adac. En étroite collaboration avec la Ville de Tours, de nombreuses communes du département et du conseil général d'Indre-et-Loire, les cinq associations ont su œuvrer main dans la main pour constituer l'association pour ce mémorial et faire aboutir ce projet.

C'est ce qu'ont rappelé hier matin, dans une ambiance recueillie, Jean-Louis Cerceau, président départemental de la Fnaca et coprésident de l'association pour le mémorial, et Serge Babary, maire de Tours, qui déclarait : « Les 188 noms restent gravés dans l'ardoise, dans la mémoire et nos cœurs. »


Grande émotion dans les rangs
Cet acte de fraternité mettait fin – à Tours en tout cas – à un demi-siècle de querelles de chapelles, notamment sur la date de la commémoration de la fin de la guerre en Afrique du Nord. L'un des leurs, Michel Leproust, croisé dans la foule, fusilier de l'air, a eu 20 ans en Oranie du sud, où il servit pendant vingt-six mois. « Je ne pensais pas voir cela de ma vie », soupirait-il, la voix étouffée par l'émotion.