lundi 6 octobre 2014

Commémoration de la guerre 14-18. D'ici sont partis, il y a cent ans...



Le 20 Septembre, c'est déroulé une cérémonie en mémoire des Tourangeaux partis pour la Grande Guerre.





Les enfants des écoles de Tours Anatole-France et Vigny-Musset ont chanté la Marseillaise lors de la cérémonie avant de lire des lettres de Poilus tourangeaux envoyées depuis le front.






C’est une cérémonie patriotique d’une rare envergure que la ville de Tours a accueilli hier pour honorer la mémoire de ses fils partis pour le front en 1914, il y a cent ans…

Hier, Tours a rendu un hommage appuyé aux siens qui, du 2 au 5 août 1914, partirent de la place Anatole-France pour s'engager dans le conflit de la Première Guerre mondiale.



C'est à la mémoire de tous ces soldats du 32e Régiment d'infanterie, des 5e et 8e régiments de Cuirassiers et du 66e Régiment d'infanterie, que la Ville accueillait cette cérémonie patriotique du centenaire, marquée par la présence de nombreux détachements militaires de la place de Tours, mais aussi ceux du Génie d'Angers ou de l'École de sous-officiers de Saint-Maixent.




Un événement militaire et républicain plutôt rare dans son ampleur, qui répondait à l'opération nationale « 101 villes, 101 drapeaux, 101 héros ». Et le héros tourangeau, Maxime Lenoir – cet as du ciel dont nous avons déjà parlé dans nos colonnes (lire NR du 7 août) – est apparu en héraut d'une jeunesse sacrifiée pour la liberté, comme l'ont rappelé le général Lefeuvre commandant la place d'armes de Tours et, à l'hôtel de ville, le maire Serge Babary.


Une " Marseillaise " a cappella






Moment rare aussi que celui de cette « Marseillaise » chantée par les enfants des écoles Anatole-France et Vigny-Musset, qui liront un peu plus tard en mairie, des lettres poignantes de Poilus tourangeaux, adressées à leur famille, à leur femme, à leurs amis, quelques jours après leur arrivée sur le front.



Cette matinée de ferveur patriotique et populaire annonçait la grande exposition inédite, « 1914, les Tourangeaux se mobilisent », qui ouvre ses portes dimanche aux Archives municipales de Tours (chapelle Saint-Eloi au bout du boulevard Béranger). Une expo qui rappelle que Tours était, à la veille de la Grande Guerre, le siège du 9e corps d'armée, soit une ville de garnison importante comprenant six casernes et 7.000 soldats. Le 2 août 1914, tous les hommes de 18 à 45 ans mobilisés rejoignirent ces casernes, les recrues étaient cantonnées dans les écoles de la ville…

A l'occasion de cette cérémonie, le lieutenant-colonel Emmanuel de Fleurian et le chef de bataillon Thierry Eon ont été faits chevaliers de la Légion d'honneur : le major Frédéric Martinez et l'adjudant-chef Toni Giacoia ont reçu la médaille militaire.

Source :  AALE37