mercredi 14 mai 2014

Cérémonie du 8 mai 1945


 Il y avait de l'émotion dans ce 8 Mai 2014 à Tours, hier matin. Sans doute pour plusieurs raisons. Le pays est dans les grandes célébrations : le centenaire du début de la Première guerre, le 69e anniversaire de la victoire de 1945, avant le rassemblement planétaire du 6 juin sur les plages du Débarquement. Puis, c'était le premier 8 Mai de la nouvelle municipalité emmenée par Serge Babary et son premier adjoint, présent à ses côtés, Jacques Chevtchenko. Enfin, la présence d'enfants et de jeunes scouts a ajouté une note sensible à la manifestation, place Anatole-France.

Le dispositif militaire était impressionnant autour du monument aux morts et du jardin du souvenir, avec notamment les personnels de la base aérienne, ceux du GBDT (Groupement de soutien à la base Défense de Tours) et de l'Ecole nationale des sous-officiers d'active de Saint-Maixent. Les anciens combattants et sociétés patriotiques complétaient le dispositif.

En première ligne des autorités, autour du maire de Tours, se tenaient le préfet Jean-François Delage, les députés Sophie Auconie (européenne) et Jean-Patrick Gille (de Tours), le président du conseil général, Frédéric Thomas, et le général commandant d'armes de la Place de Tours, Jean-Marc Ripoll.



Lecture du message par M. Guindeuil, président de l'Union des associations de combattants et victimes de guerre, en l'honneur des 600.000 morts civils et militaires français et 60 millions de victimes dans le monde. Serge Babary a ravivé la flamme de la vasque. Dépôts de gerbes, Marseillaise, sonnerie aux morts, minute de silence, remise de décorations (aux major Guinet, A/C Jolly et Baroni, Pierre Juigner, au capitaine de corvette Le Chevallier, au Lieutenant-colonel Pasteau). Chant des partisans et déplacement en cortège jusqu'à l'Hôtel de ville pour l'allocution du maire, des lectures de poèmes ont conclu la cérémonie.

69 ans après la fin de la guerre en Europe, la France a commémoré ce 8 mai la capitulation sans condition de l’Allemagne nazie face aux armées alliées. L’acte de capitulation du Troisième Reich se déroule en deux étapes.



Le 7 mai 1945, à 2h41, le maréchal allemand Alfred Jodl signe à Reims la reddition sans condition de l’armée allemande.


Staline exigeant que la capitulation allemande se fasse à Berlin, au cœur du Troisième Reich, une nouvelle signature a lieu le 8 mai dans la ville occupée par les Soviétiques en présence de représentants de l’URSS, de la Grande-Bretagne, de la France et des Etats-Unis. Les représentants du haut commandement allemand, emmenés par le maréchal Wilhelm Keitel, signent le document qui entre en vigueur à 23h01, heure locale, soit le 9 mai à 1h01, heure de Moscou. La reddition a donc lieu le 9 mai pour les Russes qui la commémore à cette date, au contraire des pays occidentaux.

Le 8 mai devient jour férié en France en 1953 et s’impose comme la date symbolique de la Seconde Guerre mondiale au même titre que le 11 novembre pour la Grande Guerre. En 1975, le président de la République, Valéry Giscard d’Estaing, supprime la commémoration de la victoire alliée ce jour-là dans une volonté de réconciliation franco-allemande. C’est finalement par la loi du 23 septembre 1981 que le 8 mai est rétabli comme journée de commémoration nationale à caractère férié.


Photo prise le 7 mai 1945 à Reims, représentant les officiers des armées alliées qui paraphent la capitulation de l'Allemagne.
Le 8 mai 2014, une cérémonie de commémoration s'est tenue sous l’Arc de Triomphe en présence du président de la République, François Hollande et du président de la République de Pologne, Bronislaw Komorowski.