jeudi 8 mai 2014

Cérémonie du 60ème anniversaire de la bataille de DIÊN BIÊN PHU

Le 7 mai, la FNCV été présente à la cérémonie du 60ème anniversaire de la bataille de DIÊN BIÊN PHU. Il y avait 57 drapeaux d'associations présent.



La bataille de Diên Biên Phu est un moment clé de la guerre d'Indochine qui se déroula du 20 novembre 1953 au 7 mai 1954 et qui opposa au Tonkin les forces de l'Union française aux forces Việt Minh, dans le nord du Viet Nam actuel.

Occupée par les Français en novembre 1953, cette petite ville et sa plaine environnante devint l’année suivante le théâtre d'une violente bataille entre le corps expéditionnaire français, composé de diverses unités de l’armée française, des troupes coloniales et autochtones, sous le commandement du colonel de Castries (nommé général durant la bataille) et l’essentiel des troupes vietnamiennes (Việt Minh) commandées par le général Giáp.




Cette bataille se termina le 7 mai 1954 par arrêt du feu, selon les consignes reçues de l'état-major français à Hanoï. Hormis l'embuscade du groupe mobile 100 à An Khé, elle fut le dernier affrontement majeur de la guerre d'Indochine. Cette défaite accéléra les négociations engagées entre les deux parties.




La France quitta la partie nord du Viêt Nam, après les accords de Genève, signés en juillet 1954, qui instauraient une partition du pays de part et d'autre du 17e parallèle Nord.







Depuis 1946, la France a engagé des moyens militaires importants en Indochine afin de combattre le Viêt Minh (organisation armée du parti communiste vietnamien), dirigé par Hô Chi Minh qui lutte pour l'indépendance. Les généraux se succédaient — Philippe Leclerc de Hauteclocque, Jean-Étienne Valluy, Roger Blaizot, Marcel Carpentier, Jean de Lattre de Tassigny et Raoul Salan — sans réussir à stopper l'insurrection Viêt Minh. En 1953, la guerre d'Indochine n'évoluait pas en faveur de la France. Pendant la campagne 1952–53, le Viêt Minh avait occupé de larges portions de territoires du Laos, un allié de la France et voisin occidental du Viêt Nam, avançant aussi loin que Luang Prabang et la Plaine des Jarres. Les Français ne purent freiner leur avance et le Viêt Minh n'interrompit sa progression que lorsque ses voies de communication toujours plus étirées devinrent impraticables.

À partir de la mi-1952, le corps expéditionnaire français en Extrême-Orient (CEFEO) tente de bloquer l'avancée des troupes du Viêt Minh vers le Laos. Les Français avaient commencé à renforcer leur défenses dans la région du delta de Hanoï pour préparer une série d'offensives contre les zones de regroupement Viêt Minh au nord-ouest du Viêt Nam. Ils avaient fortifié les villes et des avant-postes dans la zone, jusqu'à Lai Chau près de la frontière Chinoise au nord, Na San à l'ouest d'Hanoï, et la Plaine des Jarres dans le nord du Laos.


La stratégie française est inspirée des techniques de combat Chindits : créer une enclave dans la jungle au milieu du territoire ennemi, une base opérationnelle ravitaillée par le transport aérien et permettant le contrôle d'une large zone forestière. Les Français vont conforter ce concept avec une artillerie conséquente : des mortiers, des mitrailleuses lourdes et une quantité énorme de munitions. Cette tactique du « camp-hérisson » fortement protégé avait été employée avec succès lors de la bataille de Na San, en octobre et décembre 1952, où un premier camp retranché avait été mis en place.


En mai 1953, le président du Conseil français, René Mayer, nomma Henri Navarre, un collègue en qui il avait toute confiance, pour prendre le commandement des forces de l'Union française en Indochine. Mayer donna à Navarre pour simple ordre de mission : créer les conditions militaires qui permettront d'amener une « solution politique honorable ». En arrivant, Navarre fut choqué par ce qu'il trouva. Aucun plan à long terme n'avait été élaboré depuis le départ de de Lattre, les opérations étant purement conduites sur un mode réactif, en réponse aux mouvements ennemis. Il n'y avait pas de plan pour développer l'organisation et améliorer l'équipement du corps expéditionnaire.



Après avoir évacué la base de Na San du 7 au 12 août 1953, Navarre a l'intention d'adopter une attitude défensive dans le Tonkin avec néanmoins des opérations ponctuelles (« Hirondelle », « Camargue » et « Mouette »), tout en continuant la pacification de la Cochinchine en attendant que l'Armée nationale vietnamienne prenne le relais. Avec la reprise de l'avancée des forces du général Giap, commandant de l'armée Viêt Minh, en août 1953, le commandement français décide alors de créer un second camp à Diên Biên Phu.