mercredi 31 janvier 2018

Décès de Victor DESMET, l'un des derniers Compagnons de la Libération





Le 26 janvier 2018 Victor Desmet a reçu la médaille d’or de la FNCV, Victor Desmet était juste rentré de l’hôpital et son état de santé ne lui permettait pas de descendre au restaurant de la résidence. Aussi, après un résumé des actes d’armes et de bravoure qu’il a réalisés pendant la Seconde Guerre mondiale, une délégation de la FNCV, l’assistant du Gouverneur militaire de Lille et l’adjudant de la Légion étrangère sont allés lui rendre hommage dans sa chambre.

C’est un parcours atypique qu’a relaté le colonel Alain Clair, président de la FNCV : à près de 20 ans, Victor Desmet – jeune engagé volontaire au 2e Zouave qui servait au Liban – refuse l’Armistice et la défaite et décide de passer en Palestine pour rejoindre les forces britanniques. Là, il intègre le 1er Bataillon d’infanterie de marine qui, pour les Britanniques, constitue le premier élément des Français libres. Cette unité est intégrée à la 7e division blindée britannique. Victor Desmet participe à tous les combats aux frontières de l’Égypte et de la Libye, à la prise de Sidi Barrani et de Port Sallum en Égypte, de Bardia, et se distingue à Tobrouk en abattant au fusil-mitrailleur un avion italien, puis plus tard en faisant prisonnier un général italien en Libye.

Victor Desmet est cité à l’ordre de l’armée et décoré de la Croix de guerre avec palme. Il est fait compagnon de la Libération par le général de Gaulle à Qastina (Palestine) le 26 mai 1941, juste avant de participer à la campagne de Syrie et à la prise de Damas en juin 1941. Il continue la guerre jusqu’à son terme au sein de l’armée belge. Et c’est en décembre 1948 qu’il rejoint la Légion étrangère pour servir en Extrême-Orient au sein d’un bataillon mixte Génie-Légion. Victor Desmet est rendu à la vie civile en 1952 et exerce alors des fonctions commerciales jusqu’à la retraite qu’il prend en 1985.

Le nonagénaire qui vivait près de Reims est arrivé à l’EHPAD les Ogiers il y a trois ans où il est entouré de sa famille : son neveu et sa nièce Jean-Pierre et Corinne Vanassche, des résidents et du personnel sous la direction d’Anne-Gaëlle Savin. Ces derniers ont découvert qu’il était «  le plus ancien des témoins de cette épopée qui a permis à la France de retrouver sa liberté et sa grandeur  », leur a raconté le président de la FNCV.



Victor Desmet est décédé le 29 janvier 2018, il ne reste désormais plus que sept compagnons de la Libération.

Les funérailles de Victor Desmet se dérouleront le vendredi 2 février à 11 heures à l’église Saint-Martin de Croix.

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