mardi 30 août 2016

Maillé est devenue une terre de réconciliation





Le secrétaire d’État en charge de la Mémoire et des Anciens Combattants a salué la façon dont le village-martyr avait su gérer l’avenir.


Buchères – près de Troyes (Aube) – Tulle (Corrèze), Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne), Maillé. Secrétaire d'État auprès du ministre de la Défense, Jean-Marc Todeschini est aussi le membre du gouvernement en charge de la mémoire.

A ce titre, il affirme que sa présence est légitime et nécessaire sur les lieux des massacres perpétrés par les nazis pendant les derniers mois du conflit : 68 morts à Buchères, 99 à Tulle, 642 à Oradour, 124 à Maillé.


124 morts âgés de trois mois à 89 ans dont les noms ont été cités, un par un, hier matin, dans le cimetière du village-martyr. 124 morts, le quart de la population d'un village meurtri à tout jamais.
A l'issue de cette litanie poignante, Jean-Marc Todeschini a rappelé « que la Touraine avait été une terre meurtrie mais combative ; que Maillé était devenue, après le drame, une terre de réconciliation ».

La présence d'un lieutenant-colonel représentant l'ambassade d'Allemagne en atteste. La façon dont a été conçue une maison du Souvenir ouverte sur l'Europe, la paix, les libertés individuelles et collectives le prouve.

Hier, le secrétaire d'État a rappelé que François Hollande avait insisté sur le lourd tribut payé par les populations civiles ; sur la nécessité de serrer les rangs face à la montée des nationalismes, des intégrismes, du terrorisme.

Des valeurs que Maillé promeut depuis qu'il a surmonté l'horreur. Très ému, Bernard Eliaume, maire, l'a rappelé après s'être dit très sensible à la présence d'un secrétaire d'État à l'occasion de la commémoration du 72e anniversaire du massacre.

On sait que les habitants du village ont eu longtemps le sentiment d'avoir été oubliés, peut-être parce qu'à la différence d'Oradour, dont le maire était présent hier matin, Maillé n'a pas de ruines à « présenter » ; seule une maison du Souvenir, symboliquement placée à l'angle de la rue de la Paix et du 25 août 1944.

Source : NR37

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