Le souvenir de la libération des camps a été commémoré avec des écoliers, dont les chants ont résonné comme un hymne à la liberté, et rappelé la nécessité d’entretenir le devoir de mémoire.
Tradition respectée, mais avec une résonance toute particulière. Comme c'est le cas depuis une demi-douzaine d'années, la cérémonie commémorative de la libération des camps de concentration d'Auschwitz et de Birkenau a été célébrée en présence de plusieurs classes des écoles primaires de Chinon, venues participer à cet acte citoyen, en interprétant devant les autorités et les anciens combattants l'hymne national et le très émouvant « Chant des marais », qui était en quelque sorte le chant des déportés.
Cette initiative, reconduite chaque année, est toujours un moment à part, un moment marquant pour les participants, et l'on se souviendra longtemps des larmes d'émotion que la présence des enfants avait provoquées chez le dernier survivant chinonais de la déportation.
Même s'il n'y a plus de témoins directs, la poursuite de cet hommage et le travail fait avec les écoliers sont autant d'éléments forts pour perpétuer le devoir de mémoire et dénoncer la barbarie.
Un travail pédagogique en amont
Cette année encore, donc, Michel Letonnelier, l'intervenant musical (dont c'était l'anniversaire hier, d'ailleurs), était allé dans des classes des écoles Mirabeau, Jean-Jaurès et Jacques-Prévert pour faire répéter les élèves, avec la collaboration des enseignantes, qui effectuaient aussi un travail d'explication en amont. Et il convient d'en féliciter Mathilde Lartaut, Justine Teillet, Isabelle Corvellec, Sandra Amoros, Maud Lesimple, Christine Deprez et Coralie Pain-Teillet.
En plus du chant, un texte avait été préparé par Michel Letonnelier, avec les mots des enfants, et ce sont trois écoliers, Enzo, Chahinez et Armand, qui l'ont lu pendant la cérémonie. Cette dernière a rassemblé les autorités civiles et militaires, maire et conseillère générale en tête, et a suivi le protocole en vigueur, avec dépôt de gerbes et minute de silence, en présence des porte-drapeaux.
Mais, évidemment, si l'on célébrait là le 70e anniversaire de la libération des camps, chacun avait également en tête les tragiques événements des derniers jours, preuves, eux aussi, que la barbarie et l'aveuglement idéologique sont toujours d'actualité, et qu'il faut absolument défendre la liberté, l'égalité, la fraternité, nos valeurs républicaines fondamentales.
Les générations réunies samedi matin devant le monument aux morts dans le même hommage, la même volonté de défendre ces valeurs, constituaient un beau message d'espoir.
Sources : Nouvelle République