Messe en l'église de Sainte-Radegonde,
dépôt de gerbes au cimetière de Saint-Symphorien,
appel des fusillés du camp au monument aux morts près de la base aérienne 705 et,
enfin, dépôt de gerbes par les officiels au monument de « Saint-Symphorien à ses enfants morts pour la patrie » place Coty : hier,
toute la matinée, Saint-Symphorien commémorait le 70e anniversaire de sa Libération.
André témoigne :
Si l'église était pleine, ne restait plus, à midi, que les officiels (le député Jean-Patrick Gille, le maire de Tours, Serge Babary ; Frédéric Thomas, président du conseil général d'Indre-et-Loire, l'adjoint de quartier Tours-Nord-Est, Lionel Bejeau…), les représentants des anciens combattants et quelques sympathisants.
« Il faudra réfléchir à une meilleure communication », en concluait Brigitte Granger-Rousseau, la nouvelle adjointe aux anciens combattants.
Dans l'assistance, André Moreau, se souvient. « Nous, les FFI, et quelques Américains, nous sommes partis de Château-du-Loir et nous sommes allés sur Saint-Symphorien, le 20 août 1944. Les arbres de la Nationale 10 avaient été coupés et entassés pour faire barrage, et devant ce qui est la Petite Arche aujourd'hui, il y avait tout un amoncellement de vieilles voitures avec plein de mines. En passant dessus, nous en avons fait sauter une, le camarade qui était à côté de moi a été touché, son sang a jailli à flots, je n'ai rien pu faire. »
Le Tourangeau qui a survécu à l'horreur retrouve toutefois le sourire en se rappelant :
« Mes 17 ans, je les ai fêtés sur le bord de la Loire, devant le pont de Tours qui était coupé, un fusil a la main. C'était le 30 août 1940, il y a 70 ans ». Bon anniversaire André et merci.