vendredi 30 décembre 2016

Retraite du combattant

JORF n°0302 du 29 décembre 2016 
texte n° 53 



Décret n° 2016-1904 du 28 décembre 2016 modifiant l'article D. 321-1 du code des pensions militaires d'invalidité et des victimes de guerre

NOR: DEFH1631021D
ELI: https://www.legifrance.gouv.fr/eli/decret/2016/12/28/DEFH1631021D/jo/texte
Alias: https://www.legifrance.gouv.fr/eli/decret/2016/12/28/2016-1904/jo/texte


Publics concernés : les anciens combattants titulaires de la carte du combattant et de la retraite du combattant afférente.
Objet : revalorisation du montant de la retraite du combattant.
Entrée en vigueur : le texte entre en vigueur le 1er janvier 2017.
Notice : le montant de la retraite du combattant est fixé depuis le 1er juillet 2012 à 48 points d'indice de pension militaire d'invalidité (PMI). Le décret prévoit de porter la retraite du combattant à 50 points PMI au 1er janvier 2017, et à 52 points PMI au 1er septembre 2017.
Références : le code des pensions militaires d'invalidité et des victimes de guerre, modifié par le présent texte peut être consulté, dans sa version issue de cette modification, sur le site Légifrance (http://www.legifrance.gouv.fr).


Le Premier ministre,
Sur le rapport du ministre de la défense et du ministre de l'économie et des finances,
Vu le code des pensions militaires d'invalidité et des victimes de guerre, notamment ses articles L. 321-1 et D. 321-1,
Décrète :



A l'article D. 321-1 du code des pensions militaires d'invalidité et des victimes de guerre, le nombre : « 48 » est remplacé par le nombre : « 50 », à partir du 1er janvier 2017 et par le nombre : « 52 », à partir du 1er septembre 2017.


Le ministre de l'économie et des finances, le ministre de la défense, le secrétaire d'Etat chargé du budget et des comptes publics et le secrétaire d'Etat chargé des anciens combattants et de la mémoire sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent décret, qui sera publié au Journal officiel de la République française.


Fait le 28 décembre 2016.

Bernard Cazeneuve

Par le Premier ministre :

Le ministre de la défense,

Jean-Yves Le Drian

Le ministre de l'économie et des finances,

Michel Sapin

Le secrétaire d'Etat chargé du budget et des comptes publics,

Christian Eckert

Le secrétaire d'Etat chargé des anciens combattants et de la mémoire,

Jean-Marc Todeschini

mardi 6 décembre 2016

Hommage aux morts d'Algérie

Un hommage comme « une reconnaissance officielle d'une guerre qui, trop longtemps, n'a pas été reconnue comme telle ». - Un hommage comme « une reconnaissance officielle d'une guerre qui, trop longtemps, n'a pas été reconnue comme telle ». - (Photo NR, Hugues Le Guellec)

Une soixantaine d'anciens combattants d'Afrique du Nord étaient réunis, lundi matin, au mémorial d'Indre-et-Loire, situé place Anatole-France, à Tours, pour honorer la mémoire des soldats tombés au cours de la guerre d'Algérie.

Une cérémonie nationale qui s'est ouverte sur les paroles de Robert Leblanc, représentant de l'Association départementale des anciens combattants, dans un discours fort de renvois historiques.

« Cette cérémonie est la reconnaissance officielle d'une guerre qui, trop longtemps, n'a pas été reconnue comme telle [] C'est un devoir et un travail de mémoire de transmettre à la jeunesse ce témoignage. »

Loïc Grosse, directeur de cabinet du préfet d'Indre-et-Loire, a ensuite fait la lecture du message du secrétaire d'État chargé des anciens combattants et de la mémoire, Jean-Marc Todeschini « réaffirmant [son] respect et [sa] reconnaissance. »

Le directeur du cabinet du préfet est venu déposer une gerbe au pied des trois stèles d'ardoise du mémorial, sur lesquelles figurent les noms des 188 Tourangeaux morts durant le conflit franco-algérien. Un hommage également rendu par les députées Claude Greff et Angélique Delahaye, les représentants de la mairie de Tours, ainsi que des associations d'anciens combattants et victimes de guerre qui ont clos un « momentqui rassemble celles et ceux ayant cette histoire en partage. »

Sources : NR

samedi 12 novembre 2016

Commémoration du 11 novembre 2016


De très nombreuses personnes ont participé à la cérémonie, hier. - De très nombreuses personnes ont participé à la cérémonie, hier.

Il y a eu une pluie de bombes et des explosions. Les arbres brûlent à cause des bombes qui ont ravagé la forêt. […] Ces phrases, écrites par les CM2 de l'école Jules-Ferry, décrivent le célèbre tableau « Verdun », de Félix Vallotton. Une reproduction de l'œuvre était exposée, hier, à Amboise, dans la salle Francis-Poulenc, où la foule s'est pressée pour écouter les discours commémorant l'armistice du 11 novembre 1918.

Quatre-vingt-dix-huit ans après la signature, et cent ans après les batailles de Verdun et de la Somme, de très nombreuses familles ont défilé de l'espace Pouchkine au monument aux morts, square du Souvenir.

" Comment ne pas avoir de compassion ? "

Encouragés par le soleil radieux, les enfants s'étaient déplacés si nombreux que les bénévoles du Souvenir français n'ont pas eu assez d'iris ni de petits drapeaux tricolores à leur distribuer. « Nous verrons, je l'espère, de plus en plus souvent les jeunes générations prendre le relais pour les cérémonies commémoratives », a commenté Claude Métreau, président du comité d'entente.

Il a rappelé la « vision d'enfer » qu'a représenté Verdun, où les soldats ont tenu trois cents jours et trois cents nuits, et où 163.000 Français et 143.000 Allemands ont été tués.

Isabelle Gaudron, première adjointe au maire d'Amboise et première vice-présidente de la région Centre Val de Loire, a rappelé le bilan de l'hécatombe et ajouté : « Comment ne pas avoir de compassion pour ceux qui vivent ça actuellement ? Ceux qui fuient la guerre, la mort. Nous devons pouvoir accueillir ces personnes sur nos terres d'accueil. »

Et Claude Greff, députée de la 2e circonscription, a rappelé que la Première Guerre mondiale a été gagnée « grâce à l'unité ». Et elle a également fait un parallèle avec l'actualité : l'unité a débouché sur la création de l'Europe, cette « Europe que nous devons pérenniser ».
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Dans une salle des fêtes de l'hôtel de ville bondée, des enfants des écoles de Tours qui avaient participé au défilé et chanté « La Marseillaise » sont montés sur scène pour lire des extraits de lettres de poilus. - Dans une salle des fêtes de l'hôtel de ville bondée, des enfants des écoles de Tours qui avaient participé au défilé et chanté « La Marseillaise » sont montés sur scène pour lire des extraits de lettres de poilus.

A Tours, hier matin, les célébrations de l’armistice de 1918 ont été suivies par des centaines de personnes.


Plusieurs centaines de personnes civiles et militaires, des élus, des anciens combattants, des parents d'élèves, de nombreux enfants ont participé hier aux cérémonies officielles de la commémoration de l'armistice.

Quatre-vingt-dix-huit ans après le 11 novembre 1918, les cérémonies avaient commencé par une célébration à la basilique Saint-Martin suivie d'un défilé accompagné par la Musique de l'orchestre de la Ville de Tours jusqu'aux places de la Résistance et Anatole-France.

C'était le moment d'une revue de troupes militaires avec plusieurs détachements des armées de l'air, de terre et de la marine présents. En présence du préfet Louis Le Franc, du maire Serge Babary, du député Jean-Patrick Gille, de nombreux élus et du général Lauzier commandant la place d'armes de Tours, des décorations étaient remises et les personnalités procédaient aux traditionnels dépôts de gerbes après le ravivage de la flamme par le maire de Tours et les autorités.

Une déambulation suivait rue Nationale et, dans la grande salle des fêtes de l'hôtel de ville, un demi-millier de personnes prenaient place pour les discours que précédait la lecture de lettres de Poilus par des enfants d'écoles élémentaires de Tours.


Ceux des écoles Musset-Vigny, Raspail et Clocheville, tour à tour, montaient sur scène pour lire des extraits poignants sur lesquels ils avaient travaillé en classe. Une initiative des associations d'anciens combattants de Tours ainsi que du Bleuet de France qui perdure depuis plusieurs années avec toujours, près d'un siècle après l'armistice de la Première Guerre mondiale, autant de ferveur de la part des enfants.

samedi 5 novembre 2016

L'hommage aux morts des conflits


Dépôt de gerbes sur la tombe du soldat inconnu. - Dépôt de gerbes sur la tombe du soldat inconnu.

La cérémonie en hommage aux morts des différentes guerres s'est déroulée mardi matin au cimetière d'Amboise, à l'initiative du Souvenir français et du comité d'entente. En présence des porte-drapeaux, des élus dont Rémy Leveau, conseiller départemental, deux gerbes ont été déposées sur la tombe du soldat inconnu. M. Metreau, délégué du Souvenir français, a lu le message de cette association, qui met en avant le centenaire de l'action de Francis Simon, président du Souvenir français de Rennes, qui proposa au gouvernement la création d'une tombe du soldat inconnu.

Puis le cortège s'est déplacé dans le cimetière pour un parcours devant les sépultures des combattants morts dans les différents conflits, du mémorial des harkis aux sépultures de ceux qui sont morts en Indochine et en Algérie, en passant par la tombe franco allemande de la guerre de 1870.

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La cérémonie d'hommage aux soldats tombés pour la France a réuni 80 personnes, hier au cimetière La Salle. - La cérémonie d'hommage aux soldats tombés pour la France a réuni 80 personnes, hier au cimetière La Salle.

A l'entrée du cimetière La Salle, le Souvenir français assure sa quête nationale comme chaque Toussaint depuis 1887. L'association récolte des fonds pour assurer ses missions : l'entretien des tombes des soldats et la transmission du souvenir de ceux tombés pour la France.
Devant le monument de la guerre 14-18, 80 personnes se sont réunies hier matin pour un hommage aux soldats tombés pour la France. Beaucoup d'anciens combattants, une majorité de cheveux gris, peu de têtes blondes.

« Il faut rendre hommage à nos morts, mais malheureusement, ça risque de se perdre, il n'y a pas beaucoup de jeunes », regrette André Paul. « Qui va nous remplacer ?, s'inquiète Martin André, 84 ans, dont 21 comme porte-drapeau. Tant que je peux marcher, je viendrai porter le drapeau ! »

Seize associations patriotiques ont fleuri les stèles et les monuments dédiés aux victimes des guerres (1870, 14-18 et 39-45) lors de cette cérémonie organisée par la Ville. « Vu le nombre d'associations, c'est une cérémonie qui a encore du sens, la Ville se doit de perpétuer le devoir de mémoire, annonce Brigitte Garanger-Rousseau, adjointe aux anciens combattants. Nos anciens tiennent à cette cérémonie, mais elle s'allégera peut-être l'année prochaine, mais sans disparaître. »

98ème anniversaire de l'Armistice du 11 novembre 1948



mercredi 12 octobre 2016

Concert de solidarité à Tours

« RESERVEZ DES A PRESENT VOTRE SOIREE »

du vendredi 18 novembre 2016 à 20H30, à l’Opéra de Tours.

En partenariat avec la ville de Tours, la direction des ressources humaines de l’armée de Terre (DRHAT) de Tours organise son concert de solidarité.

L’armée française s’engage au profit de nos concitoyens tant à l’extérieur de nos frontières que sur le territoire national.

Lors de ces opérations militaires, des soldats tombent blessés ou tués entraînant un besoin de solidarité et de soutien à leur égard ou celui de leurs proches.

Cette soirée à vocation caritative constitue une occasion unique d’apporter une aide financière et morale aux blessés, veufs et orphelins de l’armée de Terre.

La musique des Transmissions de Rennes proposera un programme composé de variétés, de musique classique, de musique militaire et grand-public.

La réservation des places sera possible dès le 18 octobre par téléphone (Tel 02.47.60.20.20), par mail (theatre-billetterie@ville-tours.fr) ou au guichet de l’Opéra.


« SOYEZ UN RELAIS VERS VOS AMIS, VOS VOISINS,  AU SEIN DE VOS ASSOCIATIONS POUR QUE L’OPERA SOIT REMPLI LE 18 NOVEMBRE »


vendredi 30 septembre 2016

Projet du budget anciens combattants 2017

PROJET DE BUDGET ANCIENS COMBATTANTS 2017
GRANDES LIGNES
Prévu en diminution de 2,6% par rapport à 2016 ,il s'élève à 2455M€

Retraite du combattant sera portée à 50 points d'indice de PMI au 1er janvier 2017 (702€/an) puis portée à 52 points le 1er septembre 201
7
Action sociale de l'ONAC augmentée de 1million d'euros pour atteindre 26,4M€

Allocation de reconnaissance et rente viagère versées aux conjoints et ex conjoints de harkis ,sera revalorisée de 100€

Conjoint ou partenaire survivant des militaires blessés ,la condition d'age de 40 ans ouvrant droit au bénéfice du supplément enfant à charge est supprimée.Les plus jeunes conjoints ayant un enfant à charge bénéficieront d'un supplément de pension de 500 points d'indice de PMI.

Journée défense citoyenneté ,un budget de 15,7M€ y est consacré

Politique de mémoire dotée d'un budget de 22,2M€ comme en 2016.

ONAC budget maintenu à 56,8M€

Réalisation du monument en hommage aux militaires morts en OPEX ,celle ci sera lancée et le mémorial rénové du Mont Faron inauguré.

samedi 10 septembre 2016

Médaille des blessés de guerre

JORF n°0192 du 19 août 2016
texte n° 12

Décret n° 2016-1130 du 17 août 2016 relatif à la médaille des blessés de guerre

NOR: DEFM1614539D
ELI: https://www.legifrance.gouv.fr/eli/decr ... D/jo/texte
Alias: https://www.legifrance.gouv.fr/eli/decr ... 0/jo/texte

Publics concernés : militaires victimes d'une blessure de guerre, déportés et internés de la Résistance, prisonniers de guerre blessés au cours de leur détention, titulaires de l'insigne des blessés de guerre.
Objet : conditions et modalités d'octroi de la médaille des blessés de guerre.
Entrée en vigueur : le texte entre en vigueur le lendemain de sa publication.
Notice : ce décret refond la réglementation en vigueur relative à l'insigne des blessés de guerre en vue de créer la médaille des blessés de guerre. Il fixe les conditions d'attribution de cette médaille ainsi que la forme de l'insigne et de la barrette.
Le décret abroge la loi n° 52-1224 du 8 novembre 1952 réglementant le port de l'insigne des blessés de guerre, conformément au second alinéa de l'article 37 de la Constitution.
Références : le décret peut être consulté sur le site Légifrance (http://www.legifrance.gouv.fr).

Le Premier ministre,
Sur le rapport du ministre de la défense,
Vu la Constitution, notamment le second alinéa de son article 37 ;
Vu le code de la défense, notamment son article L. 4123-4 ;
Vu le code de justice administrative, notamment son article R. 123-20 ;
Vu le code de la Légion d'honneur et de la médaille militaire, notamment son article R. 117 ;
Vu l'avis du grand chancelier de la Légion d'honneur en date du 27 mai 2016 ;
Le Conseil d'Etat (section sociale) entendu,
Décrète :
Article 1

La médaille des blessés de guerre témoigne de la reconnaissance de la Nation aux militaires blessés à la guerre ou à l'occasion d'une opération extérieure.
Article 2

Ont droit au port de la médaille des blessés de guerre :
1° Les militaires atteints d'une blessure de guerre, physique ou psychique, constatée par le service de santé des armées et homologuée par le ministre de la défense ;
2° Les prisonniers de guerre blessés physiquement ou psychiquement au cours de leur détention.
Article 3

I. - La médaille des blessés de guerre est constituée d'un module bronze doré, de 30 mm, constitué d'une étoile à 5 branches en émail rouge vif entourée d'une couronne mi-feuilles de chêne, mi-feuilles de laurier, attaché par un ruban de 50 mm de long et 35 mm de large composé de la façon suivante : un liseré blanc de 1 mm suivi d'une bande bleue de 5 mm, raie blanche de 1 mm, bande bleue de 4 mm, raie blanche de 1 mm, raie jaune de 3 mm, raie blanche de 1 mm de part et d'autre d'une bande centrale rouge sang de 3 mm.
Chaque blessure supplémentaire est matérialisée par une étoile émaillée rouge vif sur le ruban de la médaille.
II. - La barrette de la médaille des blessés de guerre est un rectangle du ruban décrit ci-dessus d'une longueur égale à la largeur du ruban et de 10 mm de hauteur.
Les blessures sont matérialisées sur la barrette par autant d'étoiles que celle-ci peut en contenir.
III. - Le droit au port de la médaille n'est pas subordonné à une remise de celle-ci.
Article 4

La loi du 8 novembre 1952 réglementant le port de l'insigne des blessés de guerre est abrogée.
Sans préjudice des dispositions de l'article 2, les déportés et internés résistants ainsi que les autres titulaires actuels de cet insigne ont droit au port de la médaille des blessés de guerre.
Article 5

A l'exception du premier alinéa de l'article 4, les dispositions du présent décret peuvent être modifiées par décret.
Article 6

Le ministre de la défense est chargé de l'exécution du présent décret, qui sera publié au Journal officiel de la République française.

Fait le 17 août 2016.

Manuel Valls
Par le Premier ministre :
Le ministre de la défense,
Jean-Yves Le Drian

vendredi 2 septembre 2016

72 ans après, hommage aux libérateurs de la ville de Tours

Une cérémonie a commémoré, hier soir à l’hôtel de ville, la libération de Tours le 1 er  septembre 1944.
 
André Moreau, 89 ans, a participé à la libération de Tours le 1erseptembre 1944.
Le 1er septembre 1944, un groupe de résistants, mené par Louis Planchard, progresse de la rue Nationale jusqu'à la place Jean-Jaurès.

Le meneur d'hommes fait flotter le drapeau tricolore sur le balcon de l'hôtel de ville. André Moreau, 17 ans, originaire de Chambray-les-Tours, fait partie du groupe de résistants. Soixante-douze ans après, il était présent hier pour cette commémoration à l'hôtel de ville. « C'est important d'être là, de se souvenir. Je suis malheureusement un des derniers, P'tit Louis était mon lieutenant, annonce cet ancien résistant ensuite devenu militaire dans l'armée de l'Air. J'avais fêté mon anniversaire le 30 août. On a franchi la Loire grâce à des échelles de pompiers. Il y avait la foule sur la place Jean-Jaurès, les Allemands venaient tout juste de partir ! »

Serge Babary a rappelé la nécessité de ne pas « oublier cette France résistante ».
La France résistante

Serge Babary, maire, et les autorités civiles et militaires ont déposé une gerbe devant le monument aux déportés. Dans son discours, l'édile a rendu hommage aux « libérateurs, nos glorieux aînés à qui nous sommes tous redevables ».

Avant de conclure : « Ce message de résistance retrouve toute son actualité face à la menace terroriste. Il est important de ne pas oublier cette France résistante, ne transigeons jamais sur cette passion française qui nous habite tous. »

Alexandre Salle : NR37

mardi 30 août 2016

Il y a 72 ans, la commune de Saint-symphorien était libérée



Trois cérémonies du souvenir se sont déroulées le 28 août à Tours-Nord, en présence de Serge Babary et de nombreux élus. La première étape s'est déroulée à la base aérienne, devant le monument dédié aux martyrs de la résistance d'Indre-et-Loire. Parmi les nombreuses gerbes, celle déposée par Jean-Christophe Gassot, maire d'Esvres, a une résonance particulière. En effet, sur les 26 résistants exécutés, huit étaient originaires d'Esvres, dont Émile Dupuy et Pierre Mourriau. Leurs deux filles, 20 ans à l'époque, témoignent de cette rafle suite à une dénonciation. « Nous pensions que nos pères avaient été déportés, ce n'est qu'en novembre que nous apprîmes qu'ils avaient été torturés et assassinés par la Gestapo et la milice sur la piste même de la base aérienne. L'instituteur, chef de réseau, le maire et le curé d'Esvres sont morts en déportation. »

La commémoration s'est poursuivie au cimetière de Saint-Symphorien puis place Coty. Les porte-drapeaux, encore vaillants, regrettent l'absence de public, le devoir de mémoire se devant d'être perpétué. Guy Richard se souvient de cette journée de libération, en 44. « J'avais 20 ans, j'étais à Luynes avec deux patrouilles américaines. Dans l'une des jeeps, il y avait une femme avec une mitrailleuse. Deux Allemands attablés dans un café furent repérés par les Américains. L'un des deux fut immédiatement tué. L'autre, ayant levé les mains, fut fait prisonnier. Un paysan a alors apporté une barrique de vin et c'était l'euphorie. »

Maillé est devenue une terre de réconciliation





Le secrétaire d’État en charge de la Mémoire et des Anciens Combattants a salué la façon dont le village-martyr avait su gérer l’avenir.


Buchères – près de Troyes (Aube) – Tulle (Corrèze), Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne), Maillé. Secrétaire d'État auprès du ministre de la Défense, Jean-Marc Todeschini est aussi le membre du gouvernement en charge de la mémoire.

A ce titre, il affirme que sa présence est légitime et nécessaire sur les lieux des massacres perpétrés par les nazis pendant les derniers mois du conflit : 68 morts à Buchères, 99 à Tulle, 642 à Oradour, 124 à Maillé.


124 morts âgés de trois mois à 89 ans dont les noms ont été cités, un par un, hier matin, dans le cimetière du village-martyr. 124 morts, le quart de la population d'un village meurtri à tout jamais.
A l'issue de cette litanie poignante, Jean-Marc Todeschini a rappelé « que la Touraine avait été une terre meurtrie mais combative ; que Maillé était devenue, après le drame, une terre de réconciliation ».

La présence d'un lieutenant-colonel représentant l'ambassade d'Allemagne en atteste. La façon dont a été conçue une maison du Souvenir ouverte sur l'Europe, la paix, les libertés individuelles et collectives le prouve.

Hier, le secrétaire d'État a rappelé que François Hollande avait insisté sur le lourd tribut payé par les populations civiles ; sur la nécessité de serrer les rangs face à la montée des nationalismes, des intégrismes, du terrorisme.

Des valeurs que Maillé promeut depuis qu'il a surmonté l'horreur. Très ému, Bernard Eliaume, maire, l'a rappelé après s'être dit très sensible à la présence d'un secrétaire d'État à l'occasion de la commémoration du 72e anniversaire du massacre.

On sait que les habitants du village ont eu longtemps le sentiment d'avoir été oubliés, peut-être parce qu'à la différence d'Oradour, dont le maire était présent hier matin, Maillé n'a pas de ruines à « présenter » ; seule une maison du Souvenir, symboliquement placée à l'angle de la rue de la Paix et du 25 août 1944.

Source : NR37

jeudi 28 juillet 2016

Des militaires armés patrouillent de nouveau en Indre-et-Loire : une première depuis plus d'un an

Un soldat de l'opération Sentinelle (image d'archive) © Maxppp - Boris Compain
 
Des renforts militaires arrivent mercredi en Indre-et-Loire, dans le cadre de l'opération Sentinelle. Ils sont là au moins jusqu'à fin aout. Leur arrivée était prévue avant l'attentat qui a eu lieu dans une église de St-Etienne du Rouvray, mardi matin.

Des militaires armés vont recommencer à patrouiller dans les lieux publics dès mercredi matin, en Indre-et-Loire. Ca n'était plus arrivé depuis juin 2015, mais le renfort de l'Armée de terre, dans le cadre de l'opération Sentinelle, est une conséquence de l'attentat de Nice, qui a fait 84 morts, le 14 juillet dernier.


Le Préfet d'Indre-et-Loire gère 120 militaires répartis dans 3 départements


A partir de mercredi 27 juillet à 8H, et jusqu'au 31 aout, le préfet d'Indre-et-Loire a 120 militaires à sa disposition : 70 soldats sont basés à Tours. Les autres sont répartis entre la Sarthe et le Maine et Loire. En cas de besoin, le préfet pourra basculer une partie ou la totalité des effectifs dans un seul département.

Ces soldats étaient en permission, mais leurs vacances ont été interrompues, pour qu'ils viennent renforcer les forces de polices et de gendarmerie.

Une présence visible, et donc rassurante, selon le Préfet


Dans le mois qui vient, on croisera donc ces militaires dans les sites touristiques et les villes les plus fréquentées d'Indre-et-Loire. Le préfet pourra aussi les envoyer encadrer certaines manifestations publiques. Vendredi dernier, Louis Le Franc a expliqué qu'il voulait surtout mettre l'accent sur celles qui doivent réunir plus de 2 000 personnes, qu'il s'agisse d'un match de football ou du pélerinage de l'Ile Bouchard, le 15 aout. La cathédrale de Tours fait aussi partie des sites qui bénéficient d'une attention particulière.

Ou qu'ils soient, en tous cas, ces militaires seront bien visibles, car outre leur action, leur simple présence devrait rassurer beaucoup de tourangeaux. C'est en tous cas ce qu'espère le préfet d'Indre-et-Loire.

Source : Francebleu


lundi 18 juillet 2016

Tours : se souvenir des justes de Touraine

 
A l'occasion de la Journée nationale à la mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites de l’État français et d’hommage aux Justes de France, la Touraine a commémoré, ce dimanche matin, ceux qui ont secouru des juifs en danger de mort.


Cérémonie très protocolaire et sécurisée, hier matin, dans l’enceinte entièrement bouclée du château de tour, au pied de la stèle dédiée aux Justes d’Indre-et-Loire.


« Il y a 74 ans, 13.000 Juifs étaient arrêtés par la police française. Ils seront au total 75.000 à être déportés et tués dans les camps nazis. Certains d’entre eux ont pu échapper aux nazis grâce à des Français qui ont prix des risques. Ce sont ces Justes que nous commémorons », a notamment rappelé Paul Levy, président de la communauté juive de Tours.


François Gughenheim, délégué régional du CRIF Touraine Poitou Charentes, a quant à lui insisté sur le fait « que la France de l’époque n’était pas responsable du nazisme… mais d’avoir laisser-faire ». « Soyons tous éternellement vigilants », a-t-il conclu alors qu'une minute de silence avait été demandée au début de la cérémonie.

Beau discours de Louis Jeudi, arrière-petit-fils de Madeleine et Louis Jeudi, restaurateurs-hôteliers à Chenonceaux, qui comptent parmi la cinquantaine de Justes parmi les Nations en Touraine (*). Ce jeune homme de 23 ans, étudiant en journalisme, a rendu hommage à « tous ces héros ordinaires que sont les Justes », disant aussi « sa grande fierté d’appartenir à la famille Jeudi ».
 

Louis, arrière-petit-fils de Justes a honoré " ces héros ordinaires "

 
A l’occasion du 74 e anniversaire de la rafle du Vel’ d’Hiv’, la Touraine a commémoré, hier, ses Justes qui ont secouru des juifs en danger de mort.

Cérémonie très protocolaire et sécurisée, hier matin, dans l'enceinte entièrement bouclée du château de Tours, au pied de la stèle dédiée aux Justes d'Indre-et-Loire, à l'occasion de la Journée nationale à la mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites de l'État français, et d'hommage aux Justes de France.

Avant les discours, la lecture des noms des Justes de Touraine par les maires de Chédigny, Chenonceaux et Betz-le-Château, puis les dépôts de gerbes, la cérémonie a débuté par une minute de silence dédiée aux morts et aux blessés de l'attentat de Nice de ce 14 juillet.

« Il y a 74 ans, 13.000 Juifs étaient arrêtés par la police française. Ils seront au total 75.000 à être déportés et tués dans les camps nazis. Certains d'entre eux ont pu échapper aux nazis grâce à des Français qui ont pris des risques. Ce sont ces Justes que nous commémorons », a notamment rappelé Paul Levy, président de la communauté juive de Tours.

François Gughenheim, délégué régional du Crif Touraine Poitou-Charentes, a quant à lui insisté sur le fait « que la France de l'époque n'était pas responsable du nazisme… mais d'avoir laisser-faire ». « Soyons tous éternellement vigilants », a-t-il conclu.

Un héritage de tolérance

Moins habitué aux discours que les officiels, Louis Jeudi, arrière-petit-fils de Madeleine et Louis Jeudi, restaurateurs-hôteliers à Chenonceaux, qui comptent parmi la cinquantaine de Justes parmi les Nations en Touraine*, a tenu des propos sensibles, structurés et surtout humanistes. Il a tenu à rendre hommage à « tous ces héros ordinaires que sont les Justes », disant aussi « sa grande fierté d'appartenir à la famille Jeudi. »

« Nous sommes restés en contact avec deux femmes que mes arrière-grands-parents ont sauvées. J'ai eu l'une d'elles au téléphone ces jours-ci », a évoqué simplement ce jeune homme de 23 ans, étudiant en journalisme.


Rappelant que, du côté maternel, ses grands-parents avaient fui le franquisme, « ce double héritage me permet d'avoir une ligne de conduite, d'aller vers les autres et d'être tolérant », a-t-il souligné.
(*) 26.119 dans le monde, 3.925 en France, 234 en région Centre.

Photo cérémonie 14 juillet 2016










lundi 20 juin 2016

L'Appel du 18 juin commémoré

TOURS


 

La traditionnelle cérémonie commémorant l'Appel du général de Gaulle s'est déroulée samedi matin au carrefour des Français-Libres. Entouré du député Jean-Patrick Gille, de Brigitte Garanger-Rousseau (représentant le maire de Tours) et du général Dupland, le préfet Louis Le Franc a été le premier a déposé une gerbe au pied de la stèle, après avoir lu le message du ministre de la Défense, des Anciens Combattants et de la Mémoire.

Un certificat de citoyenneté pour les CM2

Les trente-deux porte-drapeaux présents ont dû apprécier la participation des élèves de CM2 des écoles Anatole-France et Musset-Vigny. Ces derniers ont égrené le nom des quinze compagnons de la Libération originaire de l'Indre-et-Loire : André Cantes, Geoffroy Chaudron de Courcel, Marcel Degliame, Jean Desmaisons, Robert Detroyat, Raoul Duault, Louis Ferrant, Raymond Gibert-Seignereau, Arnauld Haudry de Soucy, Marcel Jeulin, Henri Laurentie, Jean-Marie Querville, Robert Quichini, Jean Tulasne et André Verrier.

Après avoir interprété le premier couplet du Chant des partisans, ils ont reçu le certificat de citoyenneté des mains du préfet. « Les enfants sont également présents aux cérémonies du 8 Mai et du 11 Novembre. Ils apprennent la Marseillaise et participent toute l'année à ce travail de mémoire », rappelait Laurent Massé, conseiller pédagogique.

Source : Nouvelle République


AMBOISE


La traditionnelle cérémonie de commémoration de l'appel du général de Gaulle s'est déroulée samedi. Les élus et les autorités civiles et militaires ont déposé des gerbes, successivement à la stèle du maréchal Leclerc, du général de Gaulle et au pied du château, à la mémoire des défenseurs du pont de la Loire morts pour la France.





Lors de son allocution, Claude Métreau, président du Souvenir français, comité d'Amboise, a rappelé à l'assistance « les trois dates qui jalonnent notre histoire et qui doivent contribuer à la construction de notre mémoire nationale : le 18 juin 1940, où un général rebelle refuse l'humiliation de la défaite et appelle à la poursuite des combats et à la résistance ; le 6 juin 1944, date du débarquement des alliés en Normandie, et le 8 mai 1945, qui, malgré toutes les difficultés, voit la France se retrouver à la table des vainqueurs ».

Jean-Claude de Pocé agé de 9 ans



Claude Métreau a également déclaré que « Malheureusement, plus de soixante-dix ans après, la France est frappée par un adversaire d'une nouvelle nature : le terrorisme ». 





Qu'il a défini en citant le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian : « Cet ennemi d'un nouveau genre propage une idéologie génocidaire, érigée en vérité absolue et fondée notamment sur l'éradication des groupes inférieurs, c'est-à-dire nous tous ».

De son côté Isabelle Gaudron, première adjointe, représentante du maire, a lu le message adressé à la nation par Jean-Marc Todeschini, secrétaire d'État auprès du ministre de la Défense.
Source : Nouvelle République

Guerre d'Indochine : l'indispensable devoir de mémoire

 
 
Mercredi, il s'agissait de ne pas oublier les soldats français morts pendant la guerre d'Indochine. Place Anatole-France, à Tours, une cérémonie a réuni des élus, les autorités civiles et militaires autour des anciens combattants. L'occasion de rappeler « un chapitre douloureux de notre histoire contemporaine trop souvent méconnu ».

Le général Jean-Claude Gautier, président d'honneur de Touraine de l'Association des combattants de l'union française (Acuf), a plongé l'assistance dans l'horreur de ces terribles années si loin de l'Hexagone.

Face à « l'indifférence générale et aux moyens dérisoires », des chiffres : quelque 100.000 morts et autant de blessés, ainsi que 40.000 prisonniers. « Qu'on ne les oublie pas ! », lance encore l'ancien militaire avant la lecture du message du secrétaire d'État aux Anciens Combattants et à la Mémoire et le dépôt des gerbes.

mercredi 1 juin 2016

Invitation à la journée d'hommage aux morts pour la France en Indochine


Le dernier hommage à " P'tit Louis "


Les obsèques de Louis Planchard, dit « P'tit Louis », décédé à 98 ans, ont eu lieu hier matin à la cathédrale de Tours. Un hommage solennel pour cet ancien résistant au destin hors du commun.

Pour l'accompagner vers son dernier voyage, quarante porte-drapeaux entouraient son cercueil recouvert du drapeau tricolore. Cent cinquante anciens combattants étaient présents autour de sa famille et de ses proches.

Louis Planchard s'est distingué pendant la Seconde Guerre mondiale par sa bravoure et son tempérament, multipliant les attaques contre les Allemands. Ce qui lui avait valu l'autre sobriquet de « Trompe-la-mort ».

Il survécut à ses multiples blessures (notamment quand il sauta avec son cheval sur une mine), il résista à la torture que lui fit subir la gestapo et s'engagea jusqu'à la fin de la guerre, sans relâche, contre l'ennemi.

Pour avoir sauvé trois soldats américains qui avaient été faits prisonniers dans une ferme des Vosges, en octobre 1944, l'état-major de l'armée américaine lui a décerné la Silver Star.

Quelques semaines auparavant, le 1er septembre 1944, lui, le lieutenant Planchard, fit décrocher le drapeau nazi qui flottait sur le toit de l'hôtel de ville de Tours. Il demanda à ses deux cents « gars » du Corps franc d'Indre-et-Loire de piétiner l'étendard.

« P'tit Louis » rejoignit ensuite la 3e Armée du général de Lattre de Tassigny dont il devint l'aide de camp. Engagé en Indochine, il quitta l'armée en 1956. Par la suite, cavalier émérite de l'équipe de France d'équitation, il consacra une grande partie de sa vie aux chevaux.

 « Ému et fier », le maire de Tours, Serge Babary, a souligné hier les qualités de cet homme « à la vie exceptionnelle marquée par son engagement pour son pays […] Tours veut honorer à travers Louis tous ceux qui ont souffert, qui ont donné leur vie, pour rendre à notre ville, à notre pays, la liberté ».

Le premier magistrat de la ville, accompagné au premier rang de la députée Claude Greff et de son premier adjoint, Jacques Chevtchenko, concluait : « En ce jour, nous saluons un héros et, au nom de notre ville, nous lui disons : " Merci ! " P'tit Louis, sache que nous ne t'oublierons pas. »

Le Corps franc d'Indre-et-Loire

Avec l'hommage rendu à Louis Planchard, hier, à Tours, c'est l'occasion de se souvenir des exploits de ce Corps franc d'Indre-et-Loire auquel il appartenait, formé le 25 septembre 1944, de 212 Tourangeaux issus de compagnies de maquisards urbains : la compagnie Lorraine du capitaine Gilles, le Corps franc Lombard et des éléments de Saint-Symphorien.

Alors que les « grandes » formations comme le groupement d'Épernon, les maquis Césario et Conty-Freslon (dont provenait d'ailleurs la compagnie Planchard), réunis dans le 32e régiment d'infanterie reconstitué, partaient se battre sur le front de l'Ouest (poche de Saint-Nazaire), le Corps franc d'Indre-et-Loire prendra, lui, la direction de l'Allemagne.

Premiers combats dans les Vosges (et les premiers tués) puis, début novembre 1944, il est rattaché au 20e Bataillon de chasseurs alpins du lieutenant-colonel Vigan-Braquet.

Des Tourangeaux chasseurs alpins, qui l'eût cru ? Libérations de Belfort, de Colmar et, à Lauterbourg, à la frontière allemande, le Corps franc reçoit son drapeau, obtenu grâce à une souscription ouverte dans la population tourangelle.

Le CFIL franchira le Rhin et continuera son épopée jusqu'aux Alpes bavaroises et à la jonction avec l'armée américaine à San-Anton (Autriche).

Il comptera dans ses rangs 36 tués et 83 blessés…

mardi 31 mai 2016

A 98 ans, P'tit Louis ce héros, a baissé pavillon


LA NOUVELLE REPUBLIQUE
27/05/2016 05:38

Mieux qu'un documentaire télé, plus fort qu'une leçon d'histoire, plus intense qu'une immersion en 3D… Il faut entendre Jacky Planchard parler de son père, Louis, mort hier dans sa 98e année. Un être hors du commun qu'aucune balle n'a fait plier, qu'aucune blessure n'a durablement freiné, qu'aucune humiliation n'a longtemps meurtri, même quand la gestapo lui fera subir les pires outrages après lui avoir cassé la mâchoire. Il faut dire que celui qui mérita cent fois le surnom de « Trompe-la-mort » a multiplié les attaques contre les Allemands, fut blessé au bras par une grenade, avant d'être percuté en side-car par une ambulance : double fracture du bassin et fracture ouverte de la jambe gauche. Un an d'hospitalisation.

C'est pourtant Louis Planchard, le 1er septembre 1944, à la tête du Corps franc de Touraine, qui décroche le drapeau nazi qui flotte sur la mairie de Tours et le piétine avec rage. Un geste qui restera gravé dans les annales mais qui est loin d'être le seul fait d'arme de cet intrépide monsieur de 1,72 m, qui fut un véritable poison pour l'ennemi. « Il n'était pas grand mais fallait pas le chercher. Mon père c'était tout à la fois : un homme courageux, intrépide, roublard, maquignon. Il a tué des Allemands, sauvé des juifs. Il n'avait peur de rien et ne pouvait jamais rester en place D'ailleurs à la fin de la guerre, ne tenant pas en place, il est parti combattre en en Indochine. Il m'a élevé à la dure mais aujourd'hui je suis très triste. On a partagé une foule de moments ensemble. »


Quand les armes furent enfin rangées, ce remarquable cavalier, qui fit partie de l'équipe de France d'équitation, consacra une grande partie de sa vie aux chevaux. Une passion transmise à son fils, comme le goût de l'effort et du défi (Ndlr : Patrick Planchard a été gardien de but du PSG en 1973 et 1974). « En l'espace de quelques jours, grimace Jacky Planchard, Tours a perdu trois de ses plus grands résistants, P'tit Louis Bouisson, Jacques Bizioux et mon père. »


Un hommage solennel sera rendu à Louis Planchard, mardi prochain à 10 h 30 en la cathédrale de Tours, en présence de 150 porte-drapeaux. Jacky Planchard sera bien sûr là, pour raconter à qui le voudra, les histoires de son père, ce héros.

Jacques Benzakoun

Cent ans après, le carnage de Verdun commémoré





Trois cents jours. Plus de trois cent mille soldats français et allemands tués. Et un nom qui, à jamais, aura marqué l'histoire militaire contemporaine. Hier, c'est carrefour de Verdun, où, il y a cinquante ans, était installée une stèle sur laquelle on peut lire « Verdun, carrefour d'histoire (1916-1966) » qu'a été commémoré le centième anniversaire de cette bataille historique. Un lieu éminemment symbolique.




C'est d'ailleurs là, des quatre côtés du carrefour que, depuis plusieurs jours, les Tourangeaux peuvent découvrir huit grandes photos. Là, devant nos yeux, des soldats dans les boyaux de Verdun, des portraits d'hommes sacrifiés, visages fermés. Un hommage rendu à tous ceux qui ne sont pas revenus.






Sous ces images, une phrase de l'auteur solognot Maurice Genevoix : « Ce que nous avons fait, en vérité, c'est plus qu'on ne pouvait demander à des hommes. Et nous l'avons fait. »

Une phrase forte que Serge Babary, maire de Tours, a martelée à son tour, après que le préfet Louis Le Franc a lu le message de Jean-Marie Todeschini, secrétaire d'État chargé des anciens combattants et de la mémoire.




« Chaque famille, chaque commune a fait Verdun », a indiqué le représentant de l'État. Une bataille qui se veut aujourd'hui le symbole de la réconciliation franco-allemande.

Hier, anciens combattants, élus, représentants des autorités civiles et militaires et membres du conseil municipal des jeunes qui ont d'ailleurs lu des extraits d'un journal d'un soldat tourangeau, ont rappelé, par leur présence, que, même cent ans après, le devoir de mémoire restait profondément vivant.