mardi 30 août 2016

Il y a 72 ans, la commune de Saint-symphorien était libérée



Trois cérémonies du souvenir se sont déroulées le 28 août à Tours-Nord, en présence de Serge Babary et de nombreux élus. La première étape s'est déroulée à la base aérienne, devant le monument dédié aux martyrs de la résistance d'Indre-et-Loire. Parmi les nombreuses gerbes, celle déposée par Jean-Christophe Gassot, maire d'Esvres, a une résonance particulière. En effet, sur les 26 résistants exécutés, huit étaient originaires d'Esvres, dont Émile Dupuy et Pierre Mourriau. Leurs deux filles, 20 ans à l'époque, témoignent de cette rafle suite à une dénonciation. « Nous pensions que nos pères avaient été déportés, ce n'est qu'en novembre que nous apprîmes qu'ils avaient été torturés et assassinés par la Gestapo et la milice sur la piste même de la base aérienne. L'instituteur, chef de réseau, le maire et le curé d'Esvres sont morts en déportation. »

La commémoration s'est poursuivie au cimetière de Saint-Symphorien puis place Coty. Les porte-drapeaux, encore vaillants, regrettent l'absence de public, le devoir de mémoire se devant d'être perpétué. Guy Richard se souvient de cette journée de libération, en 44. « J'avais 20 ans, j'étais à Luynes avec deux patrouilles américaines. Dans l'une des jeeps, il y avait une femme avec une mitrailleuse. Deux Allemands attablés dans un café furent repérés par les Américains. L'un des deux fut immédiatement tué. L'autre, ayant levé les mains, fut fait prisonnier. Un paysan a alors apporté une barrique de vin et c'était l'euphorie. »

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