Après son certificat d’études, André vient à Saint-Pierre-des-Corps pour passer un CAP d’ajusteur tourneur. « J’avais un ami qui était aviateur et j’étais fasciné, je rêvais de voler. » A cette époque, la France est coupée en deux. André décide de passer en zone libre et de s’engager dans l’armée d’armistice, le 30 juillet 1942. Il choisit l’armée de l’air et rejoint le centre d’instruction d’Issoudun.
Après la brutale invasion de la zone sud par les Allemands, en novembre 1942, l’armée d’armistice va essayer de résister et se replie vers le sud de la France. André sera arrêté avec son unité à Rivesaltes alors qu’il tente de partir pour l’Afrique du Nord. Il est fait prisonnier puis relâché rapidement. De retour à Tours, il entre à la SNCF.
En août 1944, les Allemands sont toujours présents mais l’armée française se reconstitue avec le support des Forces françaises libres. André se présente aux autorités car il est toujours sous contrat avec l’armée, qu’il va réintégrer, faisant un stage dans les radios- transmissions à Issoudun. Il prend le grade de caporal, puis de caporal-chef.
Après la guerre, en 1946, après un stage à Toulouse-Balma, il devient radio mécanicien, passe par la base 902 de Bordeaux avant une affectation pour deux ans à la base d’Avord, près de Bourges.
En 1948, c’est le départ pour l’Indochine, il stationnera au Laos. « On n’était pas toujours sur le front, mais c’était vraiment la guerre. » Il rentre en France en novembre 1951 avec le grade de sergent-chef. Il sera affecté successivement à Aix-en-Provence, Leucate, au pic de Nore, près de Mazamet.
En 1954, il épouse Ginette ; ils auront deux filles. En 1962, il devient adjudant et est affecté à Lodève. Il sera le patron d’une station où il aura plus de trente hommes sous ses ordres.
Il se fixe quelques années à Nice et passe son brevet supérieur à Chambéry, il prend le grade d’adjudant-chef. En 1968, il part, sans sa famille, pour 25 mois, à Tahiti, comme chef des transmissions au centre d’essais nucléaires. Sa carrière militaire s’arrête à la base d’Istres quand il atteint la limite d’âge, après trente ans de service.
André rentre à Tours en 1976 et il travaillera dans deux entreprises avant de prendre une retraite définitive en 1988.
Pour sa vie bien remplie au service de la Nation, André Guenier a été décoré de la médaille militaire. Il est toujours membre actif de la Fédération nationale des combattants volontaires.
Source : NR
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