Tours a commémoré le 27 mai après-midi le 70 e anniversaire des
débarquements, de la libération et de la victoire en présence de plus de deux
cents jeunes.
Des mémoires, des travaux collectifs,
des œuvres individuelles, des garçons et des filles scolarisés en 3e
ou en 1re ont réfléchi à ce qu'avait été la libération des camps
nazis, le retour des déportés et la découverte de l'univers
concentrationnaire.
On a commencé par le « Chant des partisans » et fini par « La
Marseillaise ». Un chant « viril », un chant de Résistance, interprété par des
voix d'enfants, en l'occurrence celles du chœur de l'école Michelet.
Hier, à l'heure où quatre résistants entraient au Panthéon –
« Un lieu où
la République s'incarne et se partage » – Tours commémorait à son tour la
Journée nationale de la Résistance.
« C'est le 27 mai 1943, qu'à l'issue
d'une réunion clandestine, les résistances devenaient la Résistance »,
rappelle – par la voix de Jean-François Delage, préfet d'Indre-et-Loire – le
secrétaire d'État auprès du ministre de la Défense.
Sheïma – elle a 15 ans et
est née un 11 novembre – a relu un extrait de la « Complainte du partisan ». Une
« version » moins connue que celle due à Maurice Druon. Emmanuel d'Astier de la
Vigerie l'a composé à Londres, en 1943, avant qu'elle ne soit popularisée par
Escudero, Mouloudji et autres.
Quinze établissements Plus de deux cents élèves
Devoir de mémoire. Hier, en début d'après-midi, place Anatole-France, les
faits ont été rappelés, l'hymne entonné, les gerbes déposées par le représentant
de l'État, de la mairie de Tours, du conseil départemental, du conseil régional,
de l'armée et des anciens combattants.
Devoir de mémoire. Quelques minutes
après, dans les salons de la préfecture, Boris Bahor, un résistant slovène
aujourd'hui âgé de 102 ans, a expliqué à plus de deux cents collégiens et
lycéens qu'il avait survécu au Struthof, à Dachau, à Dora et à Bergen
Belsen.
Deux cents jeunes Tourangeaux qui ont participé au concours de la
Résistance et de la Déportation dont on remettait à l'occasion les prix.
En
la matière, l'Indre-et-Loire a l'habitude de se distinguer. En 2014, le collège
Malraux avait obtenu un prix national.
De l'histoire ? Oui, mais de l'histoire actuelle. C'est
ce sur quoi a insisté Yvonnick Rouyer. L'inspecteur de l'Éducation nationale
rappela que toute une série d'actions étaient actuellement menées en lien avec
la préfecture autour des thèmes de la laïcité et des valeurs de la
République.
repères
Créé en 1961, le concours national de la Résistance et de la Déportation vise
à transmettre aux jeunes la mémoire et l'histoire de la Résistance et de la
Déportation, afin d'être un lien entre la génération qui a vécu ces événements
et celles qui lui ont succédé.
Il mobilise chaque année, depuis près de
50 ans, quelque 50.000 jeunes, un peu partout en France.
Le concours comporte
six catégories dédiées aux collégiens et aux lycéens. En Indre-et-Loire,
117 devoirs individuels ont été rédigés ainsi que 26 dossiers.
Source : Nouvelle république